Test des chaussures Scarpa Zodiak tech GTX
Je souhaitais tester une chaussure la plus polyvalente possible pour la grande randonnée et les conditions les plus variées. Grâce à un printemps exécrable j’ai été servi pour bien vérifier l’étanchéité et l’accroche en terrain détrempé, pour ne pas dire marécageux. Annoncée comme une chaussure « rigide destinée à une pratique alpine et engagée », la Zodiac Tech GTX se révèle beaucoup plus polyvalente et très performante dans bien des situations. En clair, elle a beau être rigide, le confort est celui d’une chaussure souple et avec un poids de 1340 g en 43, elle peut s’utiliser partout sans avoir le sentiment de « trainer une enclume » à chaque pied.
Confort et protection de la chaussure 5/5
Dès la toute première utilisation, on se croirait dans une pantoufle. Il ne faut pas hésiter à la serrer un peu pour « qu’elle fasse corps » avec votre pied, à moins que le volume de mon pied soit un peu inférieur à la moyenne. Le système Sock Fit est aussi efficace qu’il le prétend. Le pare-pied est robuste, la rigidité permet de taper dans la neige quand on doit faire des marches sur un névé, sans s’abimer les orteils. L’amorti est bon si on compare la chaussure à une chaussure rigide de haute montagne, mais évidemment, ce n’est pas la mousse d’une basket de course à pied….. Pas la moindre ampoule en 35 jours.
Maintien du pied et laçage 4,5/5
Comme dit précédemment, il faut bien ajuster le serrage. Le système de laçage est bonmais le lacet « roule » et se défait rapidement. Il est impératif de faire un double nœud si on ne veut pas s’arrêter toutes les 10 mn. Mais une fois bien installé dans la chaussure, la prise de carres en terrain pentu est super efficace, sur herbe, neige ou terre. Pas de glissade à l’intérieur de la chaussure lorsqu’on descend face à la pente, et les orteils ne touchent pas l’avant.
Semelle 5/5
Avec une semelle Vibram dotée de bons dessins, l’accroche reste excellente même en terrain boueux, du moins par rapport aux autres chaussures car ce superbe printemps nous a prouvé la grande capacité qu’a la terre à absorber de l’eau. Rien à redire sur terrain sec, l’adhérence sur le rocher est bonne. La rigidité des carres est efficace sur la terre mouillée et sur la neige. Encore un compartiment du jeu où la Zodiac Tech GTX est redoutable. A noter le cramponnage semi-automatique possible avec ce modèle.
Imperméabilité / respirabilité 5 /5
Encore rien à dire de ce côté, pas un seul morceau de chaussette mouillée même avec des journées entières de pluie et herbes trempées. Sur les 35 journées au moins 20 étaient pluvieuses ou dans des prairies gorgées d’eau avec de l’herbe de plus de 30 cm de haut.
- Qualité de fabrication - 90%90%
- Confort - 100%100%
- Protection des pieds - 100%100%
- Maintien du pied - 90%90%
- Semelle - %%
- Imperméabilité - 100%100%
- Respirabilité - 100%100%
- Poids - 75%75%
Mon avis
La Zodiac Tech GTX de Scarpa est LA chaussure à tout faire !
Achetées il y a deux semaines, je les ai utilisées pour faire deux randonnées, une de près de 1800 m de dénivelé (8 h de marche en plus des pauses) et une autre hier de 1000 m de dénivelé (6 h de marche dont quelques passages dans la neige fondante et dans des ruisseaux). Agréables et pas trop rigides. Je ne trouve pas que les "mini-guêtres" soient trop lâches. Au contraire, la première fois, j’avais trop serré les lacets du pied droit et j’ai eu mal au niveau de l’élastique au dessus du talon. Hier, j’ai moins serré et n’ai pas eu mal. La neige et les petits cailloux n’entrent pas dans la chaussure pour ma part. J’ai eu un peu les orteils humides parce que je transpire énormément et parce qu’il n’y a pas de Goretex au bout, puisqu’il y a le pare-pierre en caoutchouc non respirant. Il faut dire que j’avais mis des chaussettes épaisses en Thermolite et j’ai eu un peu chaud aux pieds. Chaussures polyvalentes et très satisfaisantes. J’ai envie de faire un peu d’alpinisme, en vue de monter au Mont Blanc. Espérons qu’elles seront aussi satisfaisante dans ces conditions. J’ai lu un témoignage d’un randonneur qui a marché quatre mois au Canada, par des températures qui sont descendues jusqu’à moins 23, il ne disait pas avoir eu froid aux pieds.