Mardi 2 juillet
Réveil de plus en plus tardif et départ à 8h30 pour fuir les moustiques mais ils nous retrouvent toujours. On termine au bord d’un lac dénommé 290 pour une toilette complète en présence d’oies rieuses.
Toutes les forces de Laëtitia sont tendues vers Sarfannguaq. Nous partons Patrick et moi, faire une reconnaissance du chemin du lendemain. Au bord du lac, nous trouvons une barque et un peu plus loin un moteur de bateau.
Mercredi 3 juillet
Réveil de bonne heure vers cinq heures. En l’absence de vent, le lac est un véritable miroir.
Dès le début de la journée, la première difficulté nous retarde. Il s’agit du passage du torrent dans lequel se déverse le lac. Le débit est important et la cascade qui suit est un gros bouillon. Au début du torrent, la gorge est escarpée mais une enjambée est possible. C’est la solution que Patrick et moi adoptons. La prise de risque est moyenne. Laëtitia ne voit pas les choses de la même manière et n’ose pas se risquer dans cette enjambée au dessus du vide où grondent les eaux du torrent. Elle espère franchir le cours d’eau plus bas, mais le courant reste très rapide et le torrent est bien plus large. Elle finit par accepter de passer par notre chemin, encordée avec notre aide. Patrick fait le pont, un pied sur chaque berge pendant que je tiens la corde qui la serre.
Le temps est un peu plus couvert que d’habitude. Nous traversons nos premiers espaces enneigés. Les moustiques sont moins présents. En revanche, les mouches, plus nombreuses, nous gênent plus. Même pendant la marche, elles nous tournent autour. Nous avons le plaisir d’en avaler par moment.
En fin de journée, nous rencontrons un couple de danois. Ils sont partis deux jours avant nous mais ont dû passer une journée complète sous la tente pour cause de pluie. Nous leur offrons une de nos moustiquaires car les leurs n’ont pas d’armature.
Nous nous arrêtons peu de temps après les avoir dépassés. Demain, nous serons à Sarfannguaq pour le bonheur de Laëtitia qui n’en peut plus. C’est surtout psychologique à notre avis. C’est le type de vie dans la nature qui ne lui convient pas.
Jean-Marc Périgaud, Aventurier, Photographe et Guide Polaire
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