Temps : Beau
Horaires : 9h00 – 17h15
Distance : 24 km
Altitude mini/maxi : 0 m / 75 m
Dépenses : 9,4 €
Je me rapproche de la mer
La journée s'annonce encore très belle : pas un seul nuage à l'horizon. Après quelques kilomètres sur de petites routes et des chemins, j'arrive à Kerblouc'h, où je retrouve le Trieux, mais avec un aspect bien différent de celui que j'ai quitté. En effet, à partir de cet endroit, la rivière "subit" les influences des marées : l'eau descend et monte suivant la position de la lune. A l'heure à laquelle je passe, c'est la marée basse, et un petit pêcheur de coquillages creuse le sable à la recherche des mollusques. L'air également a changé : on peut sentir l'odeur de la mer, c'est très agréable.
Derrière moi, j'entends le "tchou-tchou" d'un train à vapeur, certainement un train touristique. Il ne va pas vite du tout, 20 ou 30 km heures maximum, le lecteur verra très rapidement pourquoi ce détail a de l'importance…

Le chasseur chassé
Le GR continue le long de la rivière. De nombreuses mouettes picorent et grattent dans le sable à la recherche de leur repas, donc de malheureux coquillages qui n'ont pas eu la bonne idée de s'enfouir assez profondément dans le sable. Mais dans la nature, un chasseur peut vite devenir gibier : tout à coup, une buse sortie d'on ne sait où fait un piqué sur un groupe de mouettes concentrées sur leur recherche. Toutes s'envolent en même temps, on pourrait presque entendre le "ouf" de soulagement des crustacés des environs. Quant à la buse, elle a manqué sa proie.

Vue panoramique sur le Trieux et ses environs
L'aventure commence…
Je vais bientôt arriver à un pont traversant le Left Riv, un affluent du Trieux. Seul "petit" souci : je ne suis pas certain que ce pont soit traversable par les piétons. Sur mon plan il semblerait que oui, mais j'ai tout de même un gros doute… Il ne me faut pas longtemps pour me rendre compte que non, ce n'est pas du tout un pont prévu pour les piétons, mais seulement pour les trains. Je consulte mon plan : c'est le seul pont à des kilomètres à la ronde ; non seulement ça va me faire faire je ne sais combien de kilomètres en plus, mais surtout le paysage a l'air beaucoup moins beau. En revanche, de l'autre côté on traverse le bois de Penhota-Lancerf tout en restant proche du Trieux : c'est frustrant. Je sais également que les trains dans le secteur passent vraiment très lentement… Evidemment, le choix est vite fait : je vais traverser ce pont. Je remonte donc un chemin parallèle à la voie ferrée, inaccessible à l'endroit où je me trouvais, et j'arrive rapidement au bord de la voie. Un gros panneau m'avertit que je me trouve à un endroit strictement interdit aux personnes non autorisées, ce qui me fait aussitôt penser que je ne dois pas être le premier à franchir ce pont (sans être dans un train…). J'écoute quelques instants, puis ne percevant aucun "tchou-tchou" lointain, je me mets à marcher rapidement. Sur le pont, de nombreuses niches me permettraient, le cas échéant, d' "échapper" au train, mais heureusement je n'aurai pas à m'en servir. Sur le pont j'ai pu apercevoir le magnifique paysage des environs, mais sans vraiment pouvoir l'apprécier…
Croix médiévales à Plurivo
Je ne regrette pas un seul instant cette "petite fantaisie" (que d'ailleurs je déconseille fortement, ce n'est tout de même pas très sérieux), car après une montée assez raide, j'arrive sur un chemin avec une magnifique vue panoramique. J'aperçois au loin le pont que je viens de traverser, ainsi que le Trieux, les bois, les prairies et les champs. A cet endroit, bizarrement, l'odeur me rappelle la Provence et le Var. Je me fais la réflexion que si j'avais d'abord fait une rando en Bretagne, puis ensuite dans le Var, je me serais peut-être dit (donc dans le Var) que les odeurs me faisaient penser à la Bretagne (hein !?! comment ça mes réflexions n'intéressent personne !).
Croix médiévales à Plurivo :
La première (1m65), appelée "Croix de Saint-Ouam" jusqu'au début du XXème siècle, a été rebaptisée "Croix d'Alain Barbetorte" en 1906.
Elles ont été taillées dans une roche volcanique, la SPILITE de Paimpol et datent probablement du XIIIème siècle.
Différentes traditions, que rien ne vient accréditer, associent ces croix tantôt à un combat contre les Normands, tantôt contre les Anglais.
Un camping plein…
Petit à petit le ciel a tendance à se couvrir, mais rien de trop alarmant quand même. Au loin, pour la première fois, j'aperçois la mer. J'arrive à Paimpol, mais le camping (au bord de la mer) étant situé à 3 bons kilomètres de cette ville, je décide de ne pas m'y attarder et de revenir y faire un tour dans la soirée.
J'arrive tranquillement à Kerroc'h, c'est là que se trouve mon camping, mais j'ai la mauvaise surprise de découvrir un tout petit camping municipal… entièrement plein. Après réflexion, je décide de m'installer à l'entrée du camping, un endroit bien protégé du vent du large. D'ailleurs une autre tente de randonneur a déjà été installée à proximité.
Balade à Paimpol
Après un petit ravitaillement à Ploubazlanec et après avoir dîné dans un petit chemin désert, je repars donc tranquillement vers Paimpol où je reste un long moment sur un banc du port à rêvasser et à observer les allées et venues des touristes. J'ai un bon coup de barre, je sens que je vais bien dormir cette nuit. Ainsi, même les 3 km pour revenir au camping me paraissent bien longs…
Avant de me coucher, je vais prendre une douche au camping en loucedé : le camping n'est pas gardé, et ce n'est pas une douche qui va le ruiner…
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