Kerroc’h (près de Paimpol) – Lézardrieux

Temps : Couvert

Horaires : 9h15 – 17h15

Distance : 27 km

Altitude mini/maxi : 0 m / 57 m

Dépenses : 11,9 €

Une matinée pluvieuse
C'est la pluie qui me réveille. Il est bien évident que, dans ces conditions, on n'a pas trop envie de se lever, on est mieux blotti dans son duvet. Heureusement, rapidement la pluie cesse tout à fait et je peux m'extraire de ma tente.
Le GR suit la côte de Granit Rose, mais comme le temps reste gris avec quelques petites averses, je ne peux pas en profiter comme je le voudrais.
Je passe à la pointe de l'Arcouest, où se trouve l'embarcadère permettant d'aller sur l'île de Bréhat. Il y a beaucoup de touristes, visiblement pas découragés par le temps, à moins qu'ils aient regardé la météo. En effet, peu après, le soleil réussit à transpercer les nuages.
Le sentier continue tout près de la mer, avec tout de même beaucoup de dénivelés.
Nous sommes maintenant à marée basse, je longe maintenant le Trieux, fleuve subissant également les marées, ce qui permet de voir des ports complètement à sec, ainsi que les parcs à huîtres. D'ailleurs, au moment où je passe, des ostréiculteurs sont occupés à retourner les paquets dans lesquels se trouvent les mollusques. Ca n'a pas l'air facile !

Etapes de la culture de l'huître : l'ostréiculture.

1. Cette étape consiste à récupérer le frai des huîtres mères. Cette opération s'effectue en immergeant des collecteurs et en attendant que les larves des huîtres s'accrochent. L'œuf fécondé va se transformer en larve (naissain) qui se fixera sur toute surface solide. Les ostréiculteurs essaient de les capter en installant des "collecteurs" qui sont constitués par des matériaux de toutes sortes.
2. Au bout de huit mois, l'huître est suffisamment grande pour pouvoir entrer dans les parcs. Pendant deux à trois ans, elles vont pousser, leur coquille va durcir, sous la surveillance patiente des ostréiculteurs, qui leur rendent visite pendant les grandes marées. Cette période se nomme l'affinage.
3. Puis on procède au détroquage, qui consiste en la séparation des huîtres de leur support.

4.Les huîtres sont ensuite transférées dans des parcs à huîtres proches de la terre et baignent dans un plancton riche et nourrissant. Le stress que suppose le changement de milieu et la suralimentation provoque le même effet que lors du gavage des oies : une hypertrophie du foie.
5. C'est à la fin de cette période que les huîtres sont placées dans les claires. Auparavant, le triage permet le classement des mollusques en fonction de leur taille. Dans les claires, une algue microscopique, la "navicule bleue" dépose son pigment et lui donne sa couleur verdâtre et son goût si caractéristique.
6. Il reste encore une dernière étape avant que l'huître ne se retrouve sur notre table. Pendant une dizaine de jours, l'huître est placée dans des bassins soumis aux marées. L'huître apprend ainsi que, pour survivre, elle doit rester bien fermée. Une fois cet apprentissage terminé, nécessaire pour sa bonne conservation, les huîtres sont expédiées sur tout le continent.

Arrivée au camping de Lézardrieux
J'arrive tranquillement à Lézardrieux dans l'après-midi, il y a maintenant un beau ciel bleu avec quelques nuages blancs. J'ai donc tout le loisir de faire un tour dans la ville, entre autres pour le ravitaillement.
Le soir venu, un très grand vent venant de la mer se met à souffler. Cela n'a pas l'air de déranger le ver luisant qui se trouve dans un buisson près de ma tente.
Un peu plus tard, je m'endors au son de la pluie qui s'est remise à tomber.

Eglise St Jean-Baptiste (1580, 1749-1758) :
Possède un élégant clocher-pignon flanqué de deux tourelles et coiffé d'un clocheton percé d'arcades recevant les cloches. Ce type de clocher, très particulier, se retrouve pratiquement dans toute la presqu'île.