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Huelgoat – Kermabilou

Huelgoat - Kermabilou - De la Cรดte de Granit Rose ร  la traversรฉe des Monts d'Arrรฉe

Focus Rando :Huelgoat – Kermabilou

Temps : Couvert puis plus dégagé

Horaires : 15h15 – 18h30

Distance : 13km

Altitude mini/maxi : 140 m / 255 m

Dépenses : 34,8 €

Pas frais du tout
En effet, pour ne pas être frais, je ne suis pas frais : j'ai des courbatures partout, et j'ai vraiment du mal à me déplacer. Bon, le point positif, c'est que comme j'ai parcouru une distance respectable la veille, aujourd'hui j'en ai beaucoup moins à faire. Après la plus longue étape de ma vie de randonneur, je vais maintenant faire la plus courte. N'ayant pas du tout envie d'arriver à mon gîte à l'heure du déjeuner, je décide de ne partir que vers 15h00, ayant ainsi tout le loisir de soigner mes petits bobos et de me remettre en condition de marche.

Balade à Huelgoat
Vers 10 heures et demie, je décide d'aller faire un tour à Huelgoat (à 3 km du camping de la Rivière d'Argent) afin de visiter un peu cette ville. Ca fait bizarre de marcher sans sac à dos, j'ai un peu l'impression qu'il me manque quelque chose.
En cours de route, je passe à côté du Gouffre, impressionnante cascade d'eau qui déferle avec une puissance énorme. Mieux vaut ne pas s'amuser à y tomber (enfin, si je puis dire), car je n'ose pas imaginer dans quel état on en ressortirait…
Puis j'arrive dans la ville dans laquelle je déambule tranquillement un peu au hasard. Je peux notamment admirer le chaos des rochers. J'en profite également pour me réapprovisionner.

Huelgoat (vient du breton huel, haut, et koat, bois/forêt) :
Dès l'Antiquité, la position centrale de Huelgoat attire l'attention des peuplades armoricaines qui occupent le pays. Ainsi les Celtes y fondent un oppidum (lieu fortifié établi sur une hauteur), et les Romains y font passer leur grande voie menant de Plouguerneau à Rennes.
C'est à partir du XIIème siècle que la ville de Huelgoat prend réellement son essor. Très tôt les Comtes du Poher la fortifient aux confins Nord de leur grand fief. Après son rattachement à la couronne ducale (XIIIème) elle accueille les garnisons des Ducs de Bretagne jusqu'à l'union au royaume de France en 1532.
En plus d'être une place forte influente, Huelgoat exploite dès 1480, et pendant plus d'un siècle, de riches mines de plomb argentifère.
Les XVIème et XVIIème siècles sont une période de relatif déclin : les sols du site étant très pauvres, seule l'exploitation du bois permet d'enrichir la cité.
Son développement commence surtout au XVIIIème, au moment de la grande activité de la mine de 1750 à 1867, et sa place de marché aux bestiaux. En 1801, Huelgoat est élevée au rang de paroisse lors du Concordat. Elle devient commune après la Révolution.
A la fin du XIXème, lorsque l'exploitation des mines de plomb est arrêtée, les carrières de granit prennent le relais jusqu'en 1980. Aujourd'hui, le tourisme s'avère la ressource principale.

Les rochers d'Huelgoat :
Ils sont nés à une dizaine de kilomètres de profondeur sous forme de masses liquides en fusion. Ils vont remonter vers la surface très lentement, se refroidir, puis se solidifier à quelques kilomètres du niveau du sol. L'érosion va contribuer à dégager toute la terre au-dessus des roches, donnant aujourd'hui cette impression de chaos. Il aura fallu plusieurs milliers de siècles à la nature pour arriver à cet étrange résultat.
Voici une autre explication, légendaire celle-ci : le géant Gargantua, de passage à Huelgoat, aurait demandé aux Huelgoatains de lui offrir à manger. Ils ne purent lui donner que de la bouillie de blé noir, ce qui le rendit furieux car c'était un plat qu'il n'appréciait pas trop. En continuant sa route, il arriva dans le pays Léon, plus riche, dans lequel sa faim fut apaisée par ses habitants. Il se dit alors que les habitants de Huelgoat l'avaient vraiment mal accueilli. Pour se venger, il lança d'énormes blocs de rochers polis en direction des montagnes d'Arrée qui tombèrent dans la forêt et aux alentours de Huelgoat.

Clopin-clopant
Je suis prêt à repartir, le ciel est gris et il fait encore lourd. C'est le démarrage le plus difficile : pendant les 5 premières minutes, chaque pas demande un effort. Puis une fois lancé, ça va tout seul, mais il suffit que je m'arrête 10 minutes pour que mes jambes me fassent souffrir.
Je repasse devant le Gouffre, puis pas très loin de la Grotte d'Artus, avant de traverser le Camp d'Artus. Dans cette zone il y a beaucoup de touristes. Un peu plus loin, le soleil fait son apparition.

Le camp d'Artus :
Il date du premier siècle avant Jésus-Christ. L'oppidum celtique s'étend sur 32 hectares au sommet d'une colline, et est dominé par une butte artificielle d'une hauteur de 12 mètres. Il est composé de deux enceintes imbriquées l'une dans l'autre. La première enceinte est formée d'une levée de terre de 3 km de circonférence. La seconde, plus étroite, est protégée par un rempart gaulois formé de poutres entrecroisées, fixées entre elles par des fiches de fer. Le camp borde un ravin escarpé. Loin d'être un simple camp retranché, Artus est donc une véritable forteresse. Cité prospère du peuple gaulois des Osimes, elle se transforme en bastion de refuge lors de l'assaut des légions de César en 56 av. J.-C.

Arrivée mouvementée
J'arrive à Kermabilou. A l'entrée du hameau, je suis accueilli par 2 chiens en train de se battre méchamment. Un grand gars à proximité, également témoin de la scène, descend de son tracteur et envoi un grand coup de pied dans les côtes d'un des chiens, l'expédiant à plusieurs mètres de là. Je lui demande où je peux trouver le gîte : il m'indique l'endroit en précisant que c'est justement lui qui s'en occupe. En fait il s'avèrera que c'est quelqu'un de très sympathique.

Une bonne leçon
Le soir, je dîne avec le couple qui s'occupe du gîte, ainsi qu'un jeune en stage d'équitation. Au cours de la conversation, ils me demandent bien sûr d'où je viens. Je leur dis que la nuit précédente j'étais dans le camping de la Rivière d'Argent, en précisant que celle d'avant j'étais à Guerlesquin (j'ai pas envie de passer pour un paresseux…). J'apprends alors qu'à Scrignac il y a bien un hébergement qui ne sert qu'aux randonneurs et cavaliers. Dommage qu'il ne soit référencé nulle part !
Ce soir je vais bien dormir, et si je n'avais qu'une chose à retenir, c'est que 43 + 13 km sont bien supérieurs à 2 fois 28 km…

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