Barnabanec – Beg Léguer

Temps : Beau

Horaires : 9h00 – 17h45

Distance : 30 km

Altitude mini/maxi : 0 m / 0 m

Dépenses : 10,1 €

Oh oh ?!?
Me voici reparti pour une nouvelle journée. Je prends vers l'ouest pour rejoindre la côte et mon GR (oui, je dis "mon" parce qu'au bout d'un moment, on fini par se l'approprier ce chemin de grande randonnée).
Au bout d'une petite heure de marche, je décide de faire une pause près d'une chapelle (à côté de Saint-Samson) où, d'après ma carte, se trouve une fontaine. Je décide de poser mon sac : CRRRAAAAAAAC !!! Je viens de me rendre compte, un peu tard, que sur le poteau sur lequel je me suis appuyé pour poser mon sac plus facilement, il y avait des restes de fils barbelés… C'est la tente qui a été touchée. Heureusement, après examen, il s'avère que c'est la housse qui a le plus souffert et il y a juste un petit trou sous la tente.

Le musée des Télécommunications
Plus loin, je passe devant le musée des Télécommunications (à côté de Pleumeur-Bodou) dont mon voisin de table de la veille m'a dit beaucoup de bien. J'ai bien envie de le visiter, mais il n'ouvre qu'à 11 heures. Bon il faut que je note ça pour une prochaine fois…

De belle taille !
Un peu plus loin, juste avant Pervern, je découvre un énorme menhir avec une croix dessus (menhir de saint-Uzec). Un kilomètre plus loin, je retrouve la mer. Sur la plage, un jeune homme est en train de faire voler un beau cerf-volant. C'est impressionnant de le voir faire tournoyer son cerf-volant à son gré.

Au pain sec
Ensuite j'entame le tour de l'Ile Grande, qui, comme son nom ne l'indique pas, est une presqu'île. Mine de rien, la circonférence de l'Ile Grande doit bien être de 5 ou 6 kilomètres. A mi-parcours, je découvre une magnifique allée couverte. J'espérais trouver un magasin ouvert, mais bien qu'il soit encore relativement tôt (moins de 13 heures), tout est déjà fermé ! Finalement ça ne me dérange pas trop car je me sens un peu fatigué depuis un moment. Pour arranger tout ça, j'ai de plus en plus mal aux pieds…
Donc, une demi-heure après avoir quitté la presqu'île, après avoir trouvé un coin sympathique avec un gros rocher pour pouvoir m'asseoir, je décide de faire une grosse pause déjeuner. Enfin, le repas n'est pas très élaboré car il consiste en un gros bout de pain de campagne de la veille, avec une ou deux bricoles, suivi d'un café. J'en profite également pour laisser respirer mes pieds et mettre quelques pansements aux endroits douloureux.

Mégalithes :
Ces fameuses pierres que l'on retrouve finalement un peu partout en France resteront toujours quelque part une exclusivité du patrimoine breton, la preuve en est le fait que l'on désigne ces édifices précaires par des noms à consonance bretonne : menhirs pour pierres debout et dolmens pour les tables qui forment les allées couvertes.
L'ensemble des menhirs datent du néolithique, ils ont été édifiés entre le Vème et le IIème millénaire avant JC. Leur taille varie entre quelques dizaines de décimètres et dix mètres pour le menhir de Kerloas à Plouarzel (Finistère).
Les légendes expliquant ces érections infinies de pierres foisonnent : certaines interprètent les menhirs comme des personnages pétrifiés par un mage ou un saint en colère qui aurait voulu les punir pour avoir désobéi. A Carnac (Morbihan), un champ de 5000 menhirs est censé être le résultat de Saint Cornély qui acculé à la mer par une armée de soldats les aurait tous pétrifiés pour pouvoir s'en sortir. Au Mont-Saint-Michel (Ille-et-Vilaine), une noce s'est vue pétrifiée par le recteur fou de rage de ne pas pouvoir porter l'extrême onction car les invités étaient emportés par le démon de la danse…

D'autres mythes considèrent les menhirs comme des sièges pour les Saints, ou des terrains de jeux pour les elfes et les korrigans. On dit même que ce sont des fées qui les auraient portés jusqu'à leur position actuelle. Cette position qui pour certains n'est pas si figée que cela puisqu'on dit que pendant les coups marquant minuit, ces pierres s'animent et courent se rafraîchir aux ruisseaux.
La question du pourquoi réel de l'édification de ces pierres semble selon toute vraisemblance devoir être imputé à un rite astrologique. Vers 1900, l'hypothèse de voir dans les alignements de menhirs une sorte de calendrier solsticial lié aux travaux agricoles est émise. De nombreuses théories parfois contradictoires et mettant en jeu des calculs complexes d'azimuts, des orientations solaires et lunaires ont également été échafaudées. Finalement, on pense que les alignements seraient des observatoires astronomiques. Cela n'empêche pas des archéologues d'y voir les aiguilles d'une acupuncture pratiquée sur l'écorce terrestre et qui serait destinée à concentrer les courants telluriques. Enfin il se pourrait que les menhirs fassent également office de tombeaux.
Les dolmens quant à eux, tables de pierres gigantesques ont un parfum très prononcé d'astronomie. Mis bout à bout, ils constituent de véritables allées couvertes. On a remarqué qu'ils n'étaient jamais orientés vers le nord. Pourtant cette fois, il semblerait que la vocation de ces édifices soit clairement orientée vers des destinées funéraires. La présence d'ossements et de bijoux dans ces monuments appuie cette thèse.

Bercé par les vagues
Cette pause m'a fait énormément de bien, je repars en pleine forme. Je passe devant l'Auberge de Jeunesse le Toëno, puis la presqu'île de Lan Kérellec et le port de Trébeurden. Ensuite vient la grande plage de Tresmeur, qui paraît d'autant plus grande qu'il n'y a pratiquement pas un chat.
Après cette plage, je chemine sur un petit sentier assez sauvage : c'est très agréable, et cela permet de laisser vagabonder ses pensées. C'est ainsi que j'arrive à mon étape du jour, une Auberge de Jeunesse à Beg Léguer. Lors de mes réservations, le responsable du gîte m'avait prévenu que tout était réservé, mais qu'il y avait un petit terrain me permettant d'installer ma tente. Le terrain est en effet minuscule (2 ou 3 places grand maximum), mais la vue est magnifique. Le soir, avec la marée montante, je suis bercé par le bruit des vagues…