Chaque parcelle de terre est utilisée pour l’agriculture. Ces mêmes terres qui appartenaient par le passé aux haciendas étaient à l’abandon ou sous exploitées. Dans les années 50 et 60, l’état en pris possession pour les redistribuer aux employés des haciendas. Aujourd’hui, on y trouve toute sorte de culture : quinoa, fève, maïs, orge, courgette, tomate, pomme de terre, tomate sur arbre… Depuis les temps anciens, les Quechuas mélangent les graminées et les légumineux pour optimiser leur pousse respective. Les parcelles sont délimitées par des Lecheros (arbustes toxiques) sur lesquels les villageois ont tiré du fil barbelé. La plante est aussi utilisé comme colle et pour ses valeurs médicinales (soin des verrues).
Nous passons la Cloud forest sous les nuages. Ce n’est pas une surprise ! Nous rentrons par une piste poussiéreuse et faisons une petite visite de l’hôtel. Annibal Herrera, le propriétaire, a entièrement réalisé les bâtiments qui accueillent de jolies chambres dotées d’un hamac sur le palier. Mama Hilda fait une cuisine succulente. Les propriétaires peuvent organiser une randonnée à cheval à la Laguna Quilotoa. Pour information, le bus de Latacunga passe par Chugchilan. Une adresse que je recommande…
Le lendemain, départ de Chugchilan pour descendre au fond canyon Sighu (3000 mètres) que nus traversons sur un tronc. Montée assez raide ensuite jusqu’à un plateau qui marque les premières maisons du village del Pedro de Sighi. Petite pause à la sortie du village dans un store. Puis montée jusqu’à la Quilotoa (3800 m) sur un sol de plus en plus sablonneux. Johanne est exténuée… Sur le plateau, très belle vue sur la Laguna Quilotoa (3500 m). Le lac est une lagune ronde volcanique aux eaux turquoises dont la profondeur n’a jamais su être mesuré par les scientifiques. Nous rejoignons le village et nous nous installons dans le sommaire mais pittoresque Cabaña de Quilotoa tenu par Humberto Latacunga.
Avec Sylvio, je descends à la lagune tandis que Johanne reste sur le plateau pour faire des emplettes. 20 minutes nous suffiront pour être au pied du lac. Sylvio m’emmène voir des fumerolles. Peu de personnes en connaissent leur existence. A cette heure tardive de l’après-midi, personne n’est en bas. Les mules qui assurent la remontée sont d’ailleurs rentrées.
Retour à l’hôtel pour prendre une douche chaude et poisseuse. A table, nous faisons connaissance avec deux belges. Echanges d’infos… Nuit excellente !
5h45, le réveil sonne. Je pointe le bout de mon nez en dehors du duvet et regarde par la fenêtre : le ciel est couvert. Je ne me rends pas à la laguna comme prévu. Inutile d’aller voir ce qui ne viendra pas… A 7h00, nous prenons un petit déjeuner copieux et partons une heure plus tard pour Tigua en compagnie de Jorge Latacunga (encore un… c’est en fait le beau-frère), guide local parlant espagnol et quechua. Il est aussi propriétaire d’un refuge dans le village mais dont l’état est encore pis qu’à la Cabaña de Quilotoa. La demi journée de marché démarre par un sentier plat. Jorge nous fait passer par sa petite ferme en contrebas de Quilotoa. Ils nous montrent son élevage de cochon dinde. Ces derniers sont des mets très appréciés des équatoriens. Nous passons voir ensuite ses lamas et continuons la descente vers le canyon de Toachi. Nous descendons une pente raide sablonneuse parsemée de pierres instables et de champs de fleurs. au pied de la rivière, nous faisons une courte pause puis traversée à guet le cours d’eau. Il nous reste 300 mètres positifs à faire pour arriver à Tigua. Le début est un peu raide. Les premières maisons apparaissent puis le village, vide de monde, se dévoile. Hommes et femmes sont à cette heure ci dans les champs.
Sylvio vient à notre rencontre en 4×4 et nous conduit à la Posada de Tigua pour y prendre le repas. C’est une ancienne hacienda tenu par Margarita et Marco, un sympathique couple. Succulent repas et service attentionné ! Jorge nous quitte et retourne sur Quilotoa.
Fondateur d’I-Trekkings et des blogs I-Voyages et My Wildlife, j’apprécie le rythme lent de la marche et des activités outdoor non motorisés pour découvrir des territoires montagneux et désertiques, observer la faune sauvage et rencontrer les populations locales. Je marche aussi bien seul, qu’entre amis ou avec des agences françaises ou locales. J’accompagne également des voyages photo animaliers qui associent le plaisir d’être dans la nature et l’apprentissage ou le perfectionnement de la photographie animalière.