Temps : Beau
Horaires : 9h15 – 16h30
Distance : 19km
Altitude mini/maxi : 93 m / 247 m
Dépenses : 18,3 €

Euh, non merci !!!
Ce matin il y a encore beaucoup de brouillard. Le temps est chaud et humide, ce qui n'est pas très agréable pour marcher. Enfin bon, aujourd'hui je n'ai pas beaucoup de kilomètres à parcourir, donc je devrais survivre.
J'effectue tranquillement les 2 km me séparant du chemin de grande randonnée, mais arrivé à l'endroit où je pensais trouver les marques rouges et blanches, je ne trouve rien et je n'arrive pas à me repérer : ça avait l'air pourtant très simple sur le plan du topo-guide (bon, il est en noir et blanc, à la limite j'ai une excuse). Par chance, pas très loin d'où je suis, j'aperçois un paysan breton près de son enclos à vaches. Il a dû se cogner méchamment l'œil droit, car il a un beau cocard. Donc je lui demande de m'indiquer le nom de la ferme qu'on voit à côté, puis on discute pendant près de 10 minutes de son élevage de vaches, etc. Tout à coup (amis lecteurs, j'espère que vous êtes assis), donc disais-je, tout à coup, en me regardant droit dans les yeux, il me dit : "j'aime bien les hommes poilus…". Pendant quelques secondes, je reste abasourdi par une telle déclaration, puis me ressaisissant, je le remercie pour ses renseignements et reprends mon chemin, le plus calmement possible. Pfff, j'ai pas de chance : il ne doit y avoir qu'un paysan breton homo dans toute la région et c'est sur moi que ça tombe ! En tout cas, j'ai peut-être trouvé l'explication pour son œil : il a sans doute "discuté" avec un collègue randonneur moins compréhensif que moi…

Le brouillard se lève
Je suis de nouveau sur le GR et je continue ma progression vers le sud. Le brouillard est en train de se lever et rapidement le soleil réapparaît. Les sentiers succèdent aux petites routes goudronnées (principalement utilisées par les tracteurs), et inversement. Ainsi, après environ 2 heures de marche, j'arrive à Plouégat-Moysan.
Une petite erreur
En écrivant ce récit, je m'aperçois que la distance parcourue n'est pas de 26 km (comme j'avais noté au début) mais d'une petite vingtaine, sans doute parce que j'ai emprunté ce parcours à l'envers par rapport à mon topo-guide, ce qui, entre parenthèses, n'est pas l'idéal et source d'erreurs (la preuve). Je m'étonnais aussi d'être arrivé si tôt à mon étape du jour…
Changement de GR et de topo-guide
Quatre kilomètres plus loin, juste après avoir gravi une bonne petite côte (+100 m), j'arrive au lieu-dit "Menez Meur". Ici se termine le GR 34 D. Je rejoins le GR 380 : en prenant à droite, on arrive à Morlaix (à environ 34 km), à gauche on rejoint Guerlesquin, Lannéanou et le Parc naturel régional d'Armorique. Je prends donc à gauche. A cet endroit également, je dois changer de topo-guide : je range celui intitulé "Côte de Granit rose" et prends "Le tour des Monts d'Arrée et la Presqu'île de Crozon". Ce dernier est en couleur, ce qui est beaucoup plus pratique !
J'arrive à Guerlesquin. Après avoir récupéré les clés au centre équestre, je m'installe dans le gîte. Ca fait du bien de ne pas avoir à monter sa tente et d'avoir un vrai lit dans lequel dormir. Et puis, pour une fois, je peux prendre tout le temps que je veux pour me ravitailler et visiter le coin.
Guerlesquin :
Guerlesquin naît au milieu du XIème siècle, à proximité d'une motte féodale (butte servant d'assise au château féodal) édifiée par Even Guen. La motte est détruite en 1080 et remplacée par un château construit par la famille Charruel. Les seigneurs de Penhoet (XIVème siècle) obtiennent du duc Jean V que le lieu ait le titre de ville, ainsi que des privilèges commerciaux (droit de poids et de balance, foires).
Au début du XXème siècle, la ville vit d'une importante activité commerciale (17 foires en 1900), mais aussi de l'exploitation de carrières de granit (en 1914, une centaine de tailleurs de pierre travaillent dans ce secteur d'activité).
De nos jours, la prospérité de la ville est assurée par un complexe industriel avicole, un marché électronique aux bovins, un marché forain et diverses industries.
Prison seigneuriale de Guerlesquin :
Egalement dénommée Présidial ou Prétoire, cette prison est un pavillon forteresse carré du début du XVIIème siècle. Elle est cantonnée d'échauguettes (guérites de guet) couvertes d'un dôme. Au rez-de-chaussée se trouve le cachot et, aux étages, les logements des gardes. Elle est construite par Vincent Du Parc de Kerret, marquis de Locmaria, maréchal de camp, commandant des gardes de Richelieu et seigneur de Guerlesquin. Restauré en 1872, l'édifice sert de mairie jusqu'en 1965.
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Plouรฉgat Mysan et sa superbe รฉglise!
Ma Mรฉmรฉe y vivait et nous y allons chaque annรฉe…trรจs drรดle de voir รฉcrit le nom d ce petit village de 501 รขmes ร l’รฉpoque ,-)