Vallée de Karakol – Keldike
- D+ : 1455 m
- D- : 425 m
- Temps de marche : 7h30

8h30. Nous prenons le petit-déjeuner dans la tente de Mirbek et Sacha. Il pleut des cordes depuis trois heures du matin. Le ciel est gris, bas. Une belle journée de merde qui s'annonce.
9h15. Nous décidons de plier les tentes sous la pluie et de partir aussi vite en espérant que la météo s'améliore. Nous remontons un étroit sentier forestier. Tout le monde s'est engoncé dans sa veste imperméable et regarde ses pieds pour ne pas glisser sur une racine ou un rocher détrempés. Nous croisons un groupe de randonneurs de Karakol. Contre mauvaises fortunes, ils avancent, mal équipés, en faisant de nombreuses pauses. Ils n'ont pas l'air de marcher bien souvent. D'ailleurs, pour se redonner le moral, ils se grillent une cigarette à chacun de leurs arrêts.

Après deux heures de progression, nous atteignons le campement de Sirota qui signifie isolé. Quelques emplacements d'un bivouac près d'un petit lac ou plus loin sous d'énormes conifères. Une cabane permet aussi d'accueillir quelques randonneurs mais elle est vite prise d'assaut. Des personnages et des animaux en bois sculpté ornent les environs de la cabane. Nous croisons un randonneur solitaire dans sa tente que nous avions déjà croisé dans la vallée de Jety Oguz. Il ne sait pas s'il va attendre le beau temps ou s'il va partir. Il restera finalement. Nous croisons également un couple de randonneur français qui nous souhaite bon courage pour le reste de la montée. C'est le genre de propos qu'on n'aurait préféré ne pas entendre…
Quoiqu'il en soit, nous quittons la forêt pour continuer dans la moraine. Le sentier est bien raide par endroit. De temps en temps, la pluie s'arrête pour reprendre de plus belle quelques minutes plus tard.
Johanne semble retrouver son sourire au fur et à mesure que nous prenons de l'altitude. Elle s'est finalement faites à l'idée d'être trempée jusqu'aux os. Nous aussi !

Au bout de 4 heures, nous atteignons la rive ouest du lac glaciaire d'Ala Köl, littéralement le lac mâchuré, après avoir passé des chutes d'eau. C'est vrai qu'il est beau ce lac dans cet écrin de haute-montagne. Une aire de bivouac en plein courant d'air se trouve à l'extrémité du lac. Sacha nous propose de poser le camp ici, voyant que Johanne est fatiguée. Nous préférons continuer et passer le col.
Après un repas vite avalé sous la pression d'un ciel menaçant, nous longeons le lac par un pierrier raide qui rejoint le col d'Ala Köl (3860 m). De là haut, la vue sur le lac et les sommets du Tian-Shan est absolument magnifique. D'autant que monsieur météo nous a accordé une fenêtre magistrale. Au sud, les sommets Ala Köl Bache, Elephant, Karakol et Djegid s'égrainent devant nous.

Il ne reste plus qu'à descendre 300 mètres pour retrouver les porteurs au camp de Keldike (3520 m).
Au moment d'installer les tentes, la grêle se met à tomber et le vent se lève. Il faut très vite les installer et poser des pierres sur les sardines pour assurer (amarrer ?) le campement. Une heure plus tard, quelques centimètres de grêle recouvrent le sol. Régulièrement, nous devons taper sur la toile pour dégager la grêle qui se colle à la tente. Après le repas, nous nous engouffrons vite dans nos duvets. Dehors, la température est glaciale.

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