Calenzana – Ascu Stagnu

Récit de la première section de notre randonnée sur le GR20, entre Calenzana et le refuge de Ascu Stagnu.

Focus Rando :Calenzana – Ascu Stagnu

Mardi 16 Juillet, Bastia, Corse

  • Section parcourue: Calinzana – Ortu di u Piobbu
  • Distance: 21km
  • D+: 1360m
  • D-: 60m
  • Temps indicatif – Référence Topo guide édition 2008: 06h30
  • Temps réalisé: 04h10

Il est 07h du matin, le bateau vient d’accoster. Je me rends compte que je n’ai pas pris le temps de vérifier sur internet l’itinéraire à suivre pour rejoindre la gare ferroviaire depuis le port. D’après mon plan peu détaillé, j’ai deux options. Je choisis la mauvaise et me retrouve à marcher une demie heure dans la chaleur déjà bien écrasante du matin Corse. Je finis par tomber sur la gare par hasard. Yann, mon co-équipier, me rejoint et après avoir acheté nos billets, c’est parti pour 3 heures de trajet, le temps de couvrir les 60 kilomètres qui nous séparent de Calvi, qui est le point de départ de cette aventure. Une fois sortis du TER opéré par les Chemins de Fer de la Corse, nous partons à pied en direction de Calinzana, le village situé au Nord-Ouest de l’île où débute le GR-20. Une touriste bretonne a eu la gentillesse de nous prendre au passage, nous évitant ainsi les 8km de route goudronnée sans aucun intérêt depuis la gare SNCF.

Nous trouvons le point de départ du GR. Nous pensions faire quelques achats avant de nous lancer à l’assaut des 1300 mètres de dénivelés positifs de la première étape, notamment de quoi manger. Mais, été Corse oblige, la seule superette du village est fermée de 13h00 à 16h00… Direction une boulangerie que nous prenons d’assaut. À 13h30, après avoir englouti nos pizzas, quiches et autres mille-feuilles, nous foulons les premiers mètres du mythique GR-20, avec l’objectif d’en sortir 7 jours plus tard, à Conca. La première étape permet de rejoindre le refuge de Ortu di u Piobbu, à 1520 mètres d’altitude. Le topo guide estime le temps de marche à 06h30, nous mettrons un peu plus de 04h. Immédiatement à la sortie du village et pendant environ 1h30, le sentier est poussiéreux et sans grand intérêt. Il nous conduit à travers les restes d’une forêt détruite par un incendie, et nous n’avons pas encore suffisement de hauteur pour apprécier le paysage. Il fait chaud, nous sommes en plein soleil une grande partie du temps, mais heureusement nous échappons à l’orage qui s’est abattu sur le refuge quelques heures avant notre arrivée. Nous ne le savions pas encore, mais la météo allait avoir un impact considérable sur notre rythme de marche tout au long de la semaine.

Étant partis relativement tard, il ne reste à notre arrivée que peu d’emplacements de bivouac plats. Heureusement, les modèles de tente que nous utilisons demandent très peu de place. Yann et moi sommes en effet équipés de tentes « Minima » de chez CAMP, des modèles minimalistes très légers : 1,2kg pour moi, environ 900 grammes pour Yann. Après avoir avalé notre premier repas lyophilisé et récupéré quelques informations sur les étapes du lendemain auprès des autres randonneurs, nous nous installons aussi confortablement que possible.

 

Mercredi 17 Juillet, Refuge d’Ortu di u Piobbu

  • Section parcourue: Ortu di u Piobbu – Carozzu – Ascu Stagnu
  • Distance: 19km
  • D+: 1570m
  • D-: 1555m
  • Temps indicatif – Référence Topo guide édition 2008: 13h10
  • Temps réalisé: 07h45

Premier réveil sur le GR-20. Nous sommes surpris de constater que certains sont partis à 05h… On se dit qu’on ne doit pas être les seuls à doubler les étapes. Petit coup de boost, on se dépêche de plier les tentes et de prendre le départ. Pourtant en moins d’une heure nous nous retrouvons – pour un temps seulement – seuls en tête. Une longue côte raide constituée de gros blocs de pierres nous fait prendre conscience du gros avantage que constitue un sac léger. Tout au long du GR, ce sera notre force : En côte, nous explosons les temps donnés par le topo guide sans trop peiner.

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En me retournant j’aperçois deux randonneurs qui grimpent à un rythme infernal. Après une bonne demie heure, ils finissent par nous dépasser. Nous les retrouvons à Carrozu, où la conversation s’engage. Comme nous, ils filent en direction du refuge de Ascu Stagnu, dernier arrêt avant le tant redouté cirque de la solitude. François et Samuel, deux frères forts sympathiques, rejoignent le binôme qui devient quatuor.

Le reste de la journée se passe péniblement, le tracé du GR étant très accidenté sur les étapes n°2 et 3. Les paysages sont impressionnants. Vu du ciel, on a sans doute du mal à croire qu’un sentier de randonnée traverse ces montagnes escarpées. Nos semelles sont mises à rude épreuve par les roches tranchantes sur lesquelles nous évoluons. Pour reprendre un terme militaire, nous sommes en milieu hostile. C’est probablement pour cette raison qu’un hélicoptère de France 3 a décidé de survoler cette partie du GR20. Il fait plusieurs passages avant de se mettre en vol stationnaire à une trentaine de mètres de nous, la porte latérale ouverte pour permettre à un photographe d’avoir un bon visuel. Nous lui faisons signe sans nous arrêter.

Nous montons sans interruption pendant environ 1 heure et demie et nous arrivons fatigués au lac de la Muvrella, qui tient en réalité plus d’une cuvette que d’un lac à proprement parler. Nous décidons de nous y arrêter pour déjeuner. Nous ne sommes pas seuls puisque François et Samuel finissent leur boite de pâté en compagnie de 30 légionnaires du 2ème REP de Calvi (Régiment Étranger de Parachutistes). Pour eux, ils s’agit, selon leur terme, de « prendre l’air » dans les montagne corses. Ils sont rationnés en eau mais ne portent que leur Famas et un petit sac à dos. On apprend qu’ils ont déjà parcouru l’intégralité du GR20 en quelques jours avec leur paquetage d’opération extérieure (« opex » pour les connaisseurs) qui pèse 36 kilos. Rien à dire, ils ont du s’amuser pendant cet exercice. Nous repartons à l’assaut de la dernière grosse côte de la journée. Nous venons de manger et nous montons en plein soleil. Un régal en guise de dessert. C’était pourtant sans compter sur le digestif, avec ce qui reste pour moi le tronçon le plus éprouvant de tout mon GR, à savoir l’interminable descente sur le refuge de Ascu, qui ne comporte pas vraiment de sentier mais plutôt un enchaînement de gros blocs et de petites ravines caillouteuses. Le ciel s’obscurcit au dessus de nos têtes, nous obligeant à forcer l’allure. Nous arrivons au refuge quelques minutes après le début de l’orage. Sur l’ensemble des randonneurs partis le matin même, nous sommes 7 à avoir doublé l’étape et 4 à être parvenus à Ascu avant les premières goutes. Après une bonne Pietra et un copieuse formule « Randonneur » en guise de dîner au seul restaurant du coin, nous retrouvons le confort de nos tentes en pensant à ce qui nous attend le lendemain matin : Le Cirque.

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