Test chaussures Lowa Ledro GTX Lo

J’ai testé les chaussures Lowa Ledro GTX Lo, anciennement Arco GTX LO (le nom vient de changer à l’automne 2018) pendant toute une partie du printemps et de l’été 2018 sur un total de 30 jours de marche, 15 en randonnée itinérante et 15 lors de balades à la journée au Québec. Appartenant à la gamme trekking et disposant de l’index 3 décerné par Lowa, les Ledro GTX LO sont idéales pour, je cite la marque, “des treks de longue distance, des randonnées modérées en terrain montagneux, des circuits de plusieurs jours de refuge en refuge et des excursions exigeantes d’une journée”.

Au déballage

Dès le déballage des chaussures Lowa Ledro GTX LO, j’apprécie le look du modèle avec son duo de couleur et son mélange de matière (cuir suède et textile). Les couleurs ont été choisis avec goût. J’ai testé le modèle olive/moutarde. Très sympa. A porter en ville pour un look outdoor ou en randonnée. Mais alors justement, qu’ais-je pensé des Lowa Ledro GTX LO lorsque je les ai portées en randonnée ?

Confort et protection

Les Lowa Ledro GTX LO sont destinées aux pieds normaux, ni creux ni plats, ce qui correspond à ma typologie de pieds.

Pour une tige basse, les chaussures Lowa Ledro GTX LO offrent une protection des pieds vraiment agréables grâce à un large pare-pierre à l’avant et à l’arrière de la chaussure et une semelle latérale assez haute. C’est une bonne chose pour les randonnées en montagne.

Côté confort, je suis plus nuancé. J’ai utilisé les chaussures dans des situations différentes : dans le bush dans la réserve Imfolozi en Afrique du Sud, en forêt et en bord de mer au Québec, en montagne dans le Drakensberg, sur le tour du val d’Herens, le tour des Diablerets et le tour des Cerces. Lors de mes randonnées en montagne, j’ai alterné des journées de marche assez courtes et des parcours plus longs. Je le précise car cela a son importance sur mon avis à propos du confort de la chaussure.

Lors des premières utilisations, j’ai trouvé le modèle un peu rigide, surtout au niveau du talon, ce qui m’a valu des ampoules. Par précaution, j’ai ensuite toujours strappé mon talon pour éviter les ampoules mais j’ai pu constater que les échauffements au talon étaient nettement moins présents une fois la chaussure faites à mon pied. A l’usage, on se fait à cette rigidité. En tout cas en partie. Je m’explique.

J’ai trouvé les chaussures Lowa Ledro GTX LO plus confortables en montagne sur des terrains techniques que sur des chemins plats et faciles. Mais a contrario, je n’ai pas aimé marcher trop longtemps avec. Lors de longues journées de randonnée (au delà de 6h00), j’avais régulièrement des échauffements sous la voûte plantaire qui se terminaient souvent par de jolies ampoules. C’est surtout lors des longues descentes que cela arrivait. Pourquoi ? Mon avis est que le laçage n’est pas assez précis et ne tient pas suffisamment l’avant et l’arrière du pied mais se concentre trop sur le retinaculum des extenseurs (au niveau des auto-bloquants). Couplé avec des pieds qui transpirent et c’est l’ampoule assuré. Je précise que je portais à chaque fois de bonnes chaussettes de randonnée, des x-Socks avec lesquelles je n’ai jamais eu de souci sur d’autres modèles de chaussure.

J’ai par contre apprécié d’avoir de la place pour les orteils sur le devant de la chaussure.

Semelle, maintien et déroulé

J’ai dit un peu plus haut que les chaussures Lowa Ledro GTX LO sont rigides au niveau du talon. Je trouve que cela nuit à la dynamique du déroulé du pied. Si vous aimez les randonnées rapides, mieux vaut vous orienter sur un modèle au talon un peu plus souple. A l’inverse, la chaussure assure un très bon maintien latéral du pied y compris dans les dévers.

La semelle externe Lowa Elika offre un grip d’excellente qualité. Je n’ai jamais été mis en difficulté avec l’accroche quelque soit la surface. L’amorti est également bon.

La semelle est resemelable et vu le peu d’usure après 30 jours de marche, elles sont faites pour durer.

Imperméabilité et respirabilité

La respirabilité des chaussures Lowa Ledro GTX LO est correcte mais par forte chaleur, le modèle atteint ses limites. J’ai pu le constater en Afrique du Sud mais aussi cet été qui a été particulièrement chaud, y compris en montagne. Côté imperméabilité, le modèle m’a réellement étonné en bien. Je n’ai jamais eu les pieds mouillés par la pluie (il faut alors bien faire attention à protéger l’entrée de la languette pour éviter à la pluie d’entrée).

Grégory ROHART

Fondateur d’I-Trekkings et des blogs I-Voyages et My Wildlife, j’apprécie le rythme lent de la marche et des activités outdoor non motorisés pour découvrir des territoires montagneux et désertiques, observer la faune sauvage et rencontrer les populations locales. Je marche aussi bien seul, qu’entre amis ou avec des agences françaises ou locales. J’accompagne également des voyages photo animaliers qui associent le plaisir d’être dans la nature et l’apprentissage ou le perfectionnement de la photographie animalière.