Carnet : Traversée du Taurus
- Pour la source froide
- Les 7 lacs d’Ala Daglar
- Mont Emler, 3723 m
- Gorges de Cimbar & Demirkazik
- Cucurbag, fin du trek
- Informations pratiques
- D+ : 675 m
- D- : 1610 m
- Temps de marche : 6h00
Après le petit-déjeuner, je file de l’autre côté du lac faire deux ou trois photos. Un troupeau de chèvres d’au moins 300 têtes m’encercle et me renifle. Bon ok, la toilette fut légère hier soir mais quand même ! D’un sifflement du berger, les bêtes reprennent leur chemin. L’homme s’assoit à mes côtés, demande à voir les photos puis s’en va lui aussi vers le lac.
Challenge de la journée : monter au mont Emler haut de plus de 3700 mètres. Une première pour une partie des membres du groupe. Comme hier, Gökhan y va doucement. Plus nous nous élevons, plus le paysage minéral s’offre à nous dans toute sa nudité.
Finalement, tout le groupe arrive ensemble au 3723 mètres du mont Emler. A gauche, le Demirkazik, à droite le Kızıl Kuyu, le rocher roux. Il y a quelques mois, la fédération d’alpinisme turque a procédé à de nouveaux relevés topographiques et ô surprise le Demirkazik a été réévalué à 3757,8 mètres mais a aussi perdu son leadership au profit du Kızıl Kuyu, la nouvelle plus haute montagne d’Ala Dağlar avec 3771,4 mètres. Ça n’a pas particulièrement ému la communauté montagnarde turque et internationale, c’est sûr mais c’était à signaler.
Face à nous, toute la chaîne du Taurus et même les volcans Hasan (3268 m) et Argées (3916 m) en Cappadoce. Un paysage complètement lunaire dénué de la moindre végétation. De la caillasse, de la caillasse et encore de la caillasse… Pour fêter la réussite du sommet, Gökhan sort une Ephes, la bière nationale turque. Chacun aura le droit à sa gorgée. Pique-nique, sieste et photo de groupe au sommet. Nous laissons trace de notre passage sur le livre d’or et entamons la descente au col Celik buydaran, le col d’acier. La légende raconte cependant qu’autrefois les locaux lui donnaient le nom de chimic buydaran, le col du clitoris faisant référence à une femme ayant eu son clitoris gelé à la source en contrebas du col.
Descente technique et longue dans la vallée de Karakayak dominée par le Demirkazik (3756 m) jusqu’au campement encaissé de Sokullupinar.