Rougon – belvédère de Mayreste

• 15km
• D+ : 710m
• D- : 875m

Après une nuit au calme dans la grotte, nous descendons au gite du Mur d’abeille prendre un café. Nous quittons Rougon sous le ciel azur avec la promesse d’une superbe journée. Fini le vent de la veille.

Nous suivons une variante du GR4 vers la Palud-sur-Verdon ; en cours de route, le chemin est coupé par une clôture, nous ouvrons et refermons derrière nous. Je suppose que nous sommes dans une pâture, d’un côté, 5m et le grillage, de l’autre, la pente abrupt, j’espère qu’il n’y a pas de troupeaux, pas de patous, et si il y en a, qu’ils seront loin du sentier… A première vue, pas de troupeaux, nous cheminons tranquillement et entendons tout d’un coup les clochettes, nous approchons du troupeau ; on s’arrête, je fais du bruit pour signaler ma présence, les moutons me regardent… aucun chien ne semble être la pour protéger le troupeaux. On avance, les moutons s’éparpillent autour de nous, et nous continuons à avancer les moutons derrière nous.

Je trouve étrange que ce troupeau n’ait pas de patous, ces chiens de garde, élevé dans le troupeau et ne le quittant jamais pour le protéger des dangers. Nous continuons d’avancer et de nouveau, des moutons devant nous ; je comprends que nous sommes en plein centre de celui-ci, je préviens, je fais du bruit volontairement… un aboiement, aie… le chien n’est pas loin… nous devrions, nous, être loin du troupeau… le patou se montre, heureusement, je vois tout de suite qu’il ne sera pas dangereux, il remue la queue et arrive tranquillement, il nous cerne, en douceur, nous flaire, tourne autour de nous et nous emmène doucement vers la sortie. Nous ne le quittons pas des yeux sans le regarder fixement, nous avançons calmement sur le chemin, il nous suit, nous précède, trotte avec nous, s’arrête et nous regarde nous éloigner. Nous avons eu peur, nous avons eu de la chance de tomber sur un patou tranquille… notre prochaine rencontre avec les patous sera beaucoup moins sympathique. Nous quittons le pâturage et nous sommes quitte de notre frayeur canine pour la journée ! Nous continuons le sentier jusqu’à La Palud-sur-Verdon, village typique des Hautes Provences, vivant d’un tourisme centré sur les gorges.

Une pause, café croissants et un sandwich frais dans le sac pour ce midi, ça changera des lyophilisés. Nous pouvons nous remettre en marche. La Palud est à 900m d’altitude, nous montrons à 1400m.

Nous récupérons le GR4 et progressons en montée encore pendant 2 heures alternant forêt de pin, forêt domaniale entretenue, sentier rocailleux et garrigue odorante.

Nous profiterons d’une clairière pour déguster nos sandwichs. Quel plaisir de manger une tomate fraîche ! Après une courte sieste, nous reprenons la marche toujours au son des moteurs. C’est vraiment un aspect décevant de ces 2 jours. Nous entendons toute la journée les moteurs gronder et raisonner alors que nous avons l’impression d’être au milieu de nulle part. Le sentier nous emmène doucement vers la bifurcation pour le belvédère de Mayreste. Ce sentier, appelé le chemin du Brusc est bien signalé et balisé.

Il y a peu d’info sur le net sur ce chemin, mais vu la carte, ça doit être un tantinet technique et abrupt… nous ne serons pas déçus ! Nous croisons un couple qui le monte, ils nous annoncent la couleur : ça va glisser et ils précisent qu’ils n’aimeraient pas être à notre place… que ce chemin, il vaut mieux le monter. Pas le choix, le spot de bivouac est en bas !

Nous nous engageons et nous sentons que ça va être piégeur, tantôt des zones raides de gravillons qui roulent sous les chaussures, tantôt des gros blocs à descendre, tantôt un mix des deux avec des racines. Par sécurité, nous prenons notre temps. Nous ne croisons que des gens qui montent et nous souhaitent bonne chance… pas rassurant. Mais ça nous conforte dans l’idée de prendre notre temps. Je suis content d’avoir travaillé au maximum à réduire le poids de nos sacs, ça aide surement. La descente continue, difficile et technique. Les points de vue sont rares mais splendides.

Nous arrivons enfin à la route. On se retourne… mais comment a-t-on pu descendre ça ? Mais où est le chemin emprunté ?

Nous passons au belvédère de Mayreste, la vue est époustouflante, nous revoyons le Verdon que nous avions laissé à Rougon.

Ce soir, Camping à la ferme, douche tiède, repos au soleil et au calme en profitant d’un beau coucher de soleil sur les gorges.

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