Carnet : Trek aux monts Fanskye
- Passage de la frontière tadjike
- Un air de Corse et des Alpes
- Jusqu’au lac turquoise de Ptchikoul et la vallée d’Artcha Maïdan
- Cap aux lac Koulikalon
- 48 heures autour des lacs
- Camp de base du Chimtarga
- Vallée de l’Imat et visite des cités de la Soie
Ce voyage s’est déroulé dans deux pays de l’Asie centrale ex-soviétique : l’Ouzbékistan et le Tadjikistan. Dans le premier, une importante composante culturelle avec la visite de deux villes d’art musulman de premier ordre : Samarcande et Boukhara ; et tout le pan de l’histoire islamique qui va avec, la route de la soie, les chevaux de Ferghana, l’invasion des hordes de Genghis Khan, le non moindre terrible Tamerlan et l’érudit (et scientifique) Oulough Begh. Dans le second, un trek d’une dizaine du jours en bordure du pays, dans le magnifique massif des monts Fanskye (et de surcroît très ensoleillé). Un massif qui ne constitue qu’un contrefort de la grande chaîne du Pamir, mais dont les sommets dépassent tout de même les 5000 mètres.
J’organiserai mon récit dans l’ordre chronologique, ce qui me conduira à parler d’abord de paysages et ensuite de culture. Ce voyage a commencé à Tachkent (Ташкент en russe, Toshkent dans l’orthographe ouzbèke) capitale de l’Ouzbékistan et principale ville de l’Asie centrale. Une ville dont les soviétiques avaient voulu faire une vitrine et qui comprend pas mal d’équipements modernes qui tranchent sensiblement avec le reste de la région. Dont notamment, à ce qu’il paraît (je l’ai pas vu) un métro magnifique. En Ouzbékistan la fin de l’URSS n’a pas signifié l’avènement de la démocratie. Le pays est tenu d’une main de fer depuis 1991 par Islam Karimov, ex dignitaire communiste, qui combat sans pitié la moindre velléité d’opposition, notamment islamiste (ce qui lui vaut un soutien sans faille, à la fois des Russes et des Américains). La religion est très contrôlée : guère plus de mosquées ne sont ouvertes qu’à l’époque soviétique, et l’on n’entend jamais le chant du muezzin. Par contre toute référence au marxisme-léninisme a (officiellement) disparu. Quant aux statues de Lénine, elles ont été remplacées par des statues de… Tamerlan, la nouvelle idole officielle du régime. Et qu’on ne connaisse le visage de ce dernier (1336-1405) que par reconstitution faciale importe peu.
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Après une nuit très écourtée à Tachkent, dans un magnifique hôtel soviétique dans lequel il ne fallait pas trop s’étonner que de très jeunes femmes accompagnent de bien vieux messieurs dans leur chambre, nous prenons sans nous attarder la route pour Samarcande d’où nous passerons ensuite au Tadjikistan. Petite déception : le programme d’origine prévoyait de passer la frontière plus au nord, de traverser la ville tadjike de Khodjent (l’ex Léninabad) , puis de passer un col à 3378 m dans les montagnes du Turkestan. Mais Terdav (à moins que ce soit l’agence locale), a décidé sans nous prévenir de basculer sur un itinéraire tout en plaine, certes plus facile mais certainement moins beau, et que de surcroît nous emprunterons aussi au retour. De ce fait, nous ne verrons pas la célèbre vallée de Ferghana, la région la plus fertile de l’Asie centrale (et également repère d’islamistes).
Qui dit plaine ouzbèke dit champ de coton. On sait que les soviétiques avaient décidé que c’était l’Asie centrale qui fournirait en coton toute l’URSS, et donc avaient installé un gigantesque système d’irrigation pour y parvenir. Sans vouloir hurler avec les loups écolos (dont les capacités de nuisance ne sont plus à prouver), le fait est qu’une grande partie des eaux des fleuves Syr Daria et Amou Daria ne rejoint plus la mer d’Aral, causant l’assèchement de cette dernière. Assèchement dont il convient toutefois de tempérer la portée, d’une part parce qu’il est avéré que la surface de la mer d’Aral a beaucoup varié au cours des siècles, et aussi parce que la tendance a paraît-il commencé à s’inverser ces dernières années (depuis mon voyage). Ce qui n’empêche pas la propagande officielle ouzbèke (relayée en ce qui nous concerne par notre guide locale, laquelle ne semblait guère se soucier du crédit que nous pouvions accorder à ses paroles) d’imaginer des causes les plus abracadabrantesques qui soient à cet assèchement, pourvu qu’elles soient naturelles. Je vous le donne en mille : l’eau de la mer d’Aral ne se serait pas évaporée mais déversée dans la mer Caspienne par quelque fort opportune conduite souterraine !