- D+ : 250 m
- D- : 260 m
- Temps de marche : 5h00


Vallée de Gomeda
A pied, nous quittons Ortahisar par une route qui serpente à l'arrière de la pension où nous avons dormi. Le chemin entre dans la campagne et traverse des vergers et des champs jusqu'à l'église de Pancarlike, l'église aux betteraves tapissée de fresques de la fin du IXe siècle.
Nous poursuivons à travers le petit vallon multicolore de Kepez aux cônes de tufs volcaniques jusqu'à l'église de Sarıca. De style hybride, byzantine et triconque (en forme de trèfle), l'église jaune a été construite au Xe siècle mais n'a été découverte qu'en 1996 sous un amas de poussière. 4TL l'entrée.

Dans le vallon d'üzengi où des sources d'eau pétillantes jaillissent du sol, nous nous délectons à boire cette eau aux petites bulles précieuses. La vallée comprend aussi de nombreux pigeonniers creusés dans la roche dont certains sont de vrais HLM pour volatiles.
La vallée se fait de plus en plus sauvage. Nous devons batailler avec les ronces et les orties. Quelques autres ruines d'église sur le parcours mais leur état de délabrement est assez avancé.

Mustafapaşa
Nous arrivons à l'ancienne cité Grecque de Sinassos en milieu d'après-midi. Le village de Mustafapaşa fut en effet habité par les Grecs jusqu'en 1923, date du traité de Lausanne qui rétablit la Turquie dans ses frontières actuelles et prévoit l'échange de population entre la Grèce et la Turquie. Les Grecs de Sinassos sont renvoyés chez eux et les Turcs de Grèce investissent les cités préalablement habitées par des Grecs. Un échange qui a laissé des traces dans les cœurs des Hommes. Le cœur a ses raisons que la raison n'a pas. Mustafa Kemal, dit Atatürk (père des turcs), l'avait oublié. Plein de charme, le village a conservé de belles maisons grecques en pierre aux frontons richement sculptés.
Ville souterraine de Derinkuyu
La Cappadoce, entre Orient et Occident, a longtemps été une terre d'invasions et de razzias. Pour se protéger les habitants ont eu l'idée de construire des villes sous les villes. A Derinkuyu qui signifie puits profond, la cité souterraine de 30 à 40 hectares, la plus grande pour le moment découverte, pouvait réfugier jusqu'à 10 000 habitants sur sept niveaux jusqu'à une profondeur de 55 mètres. Pour ne pas être découvert par l'ennemi, les conduits d'aération étaient déguisés en puits. L'envahisseur se contentait de jeter du poison et partait.

Dans la cité souterraine, on retrouve toute la vie quotidienne. Les étroites galeries mènent aux habitations, aux cuisines noircies par la fumée, à l'école, à l'église… Dans les étages supérieurs, sans doute utilisée toute l'année, on retrouve des étables équipées d'attaches pour accrocher les animaux, des caves et des réserves de nourriture.
Pour rester totalement hermétique aux attaques et aux pillages, d'imposantes et lourdes portes roulantes en pierre fermaient les galeries. Il était impossible de les ouvrir de l'extérieur. Une expérience étonnante et un plongeon dans l'histoire captivant.
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