- Distance : 19 kms
- Dénivelé positif : 1390 m
- Dénivelé négatif : 1120 m
- Temps de marche : 5h45
Longue étape aujourd'hui aussi on prend le petit-déj à 7h30 pour démarrer à 8h00. La montée commence sous les arbres, le sentier est mal balisé et il faut être vigilant car la trace est quasiment invisible dans la pente herbeuse. Le patron des chambres d’hôtes m’avait d’ailleurs signalé qu’il y a souvent des glissades par temps humide à cet endroit mais heureusement, il fait sec et pas de rosée ce matin. On gagne donc rapidement une clairière qui marque à peu près notre altitude de croisière pour la journée, abstraction faîte des montagnes russes et après avoir rejoint le sentier des balcons du Léman, on fera une première pause au chalet de la Poutouille.
On repassera ensuite en forêt avant de retrouver définivement les crêtes herbeuses au passage du Gralet où l’on croise le sentier qui relie Chézery-Forens à Feigères, de part et d’autre de la montagne. Juste après, un petit sommet nommé Pierre de la Lune nous invitera à faire une pause car si la distance semble faible jusqu’au Reculet, prochain sommet au programme, les temps indiqués sur les panneaux ne nous permettront pas d’y arriver pour la pause méridienne.
On approche maintenant de Roche Franche sur le flanc gauche de la montagne, cette falaise rocheuse qu’on observe de loin depuis plusieurs jours et qui est un bel exemple du plissement des roches à l’ère jurassique lors du soulèvement des Alpes. Par deux fois, le cheminement part sur la droite dans les pentes pour éviter la montée directe sur la ligne de crête juste au bord de la falaise. On croisera quelques randonneurs sur cette portion mais également des chamois qui passent d’un versant à l’autre en traversant notre itinéraire et «sautent sans problème» la clôture qui protège du vide.
Il y a également beaucoup de vent et il faudra trouver abri derrière un talus pour se protéger durant le pique-nique, toujours est-il que nous sommes maintenant au pied du Reculet et qu’’il ne restera ensuite qu’une dizaine de minutes pour atteindre le sommet. Le Reculet est marqué d’une croix, née certainement d’un croisement entre un calvaire et un pylône électrique et nous ne ferons qu’une courte halte pour repérer le prochain sommet qui n’est autre que le Crêt de la Neige, point culminant du Jura et de notre itinérance. Le paysage change également, non pas les alentours qui sont toujours identiques depuis ce matin mais plutôt la nature du sol qui semble plus bouleversée avec de trous et crevasses dans le calcaire et la présence maintenant de quelques arbres. On atteindra rapidement le sommet et nous y ferons la pause photo au pied du panneau indiquant l’altitude de 1720 mètres, bien modeste comparée aux cols alpins atteints cet hiver en raquette ou himalayens, l’automne passé.
Le chemin descend ensuite rapidement vers le refuge de la Loge où nous trouverons des conditions rustiques d’hébergement sans eau potable mais Alexandra, notre hôte dispose d’un réfrigérateur garni de bières locales du Jura et cela comblera les ch’tis que nous sommes. Les sanitaires sont aussi à l’image du reste mais il parait que des travaux seront bientôt engagés pour la rénovation, puisse le refuge garder son identité et sa clientèle de randonneurs peu exigeants. Bonne ambiance donc même si durant la nuit, « Gribouille » vient présenter ses musaraignes vivantes, dans le dortoir dont nous avions laissé la porte de secours ouverte.
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