Pipiting et sa colline chapeautée d’un monastère facilement reconnaissable au sein de cette vallée plate entourée de pics enneigés. C’est chez Dolma Lamo, infirmière à l’hôpital de Padum que nous avons souhaitées nous installer. Nullement surprise, elle met à notre disposition une chambre pour la durée de notre séjour au Zanskar. Son accueil chaleureux a été une perspective réconfortante pour chacun de nos retour sur Pipiting. Un univers où les règles de l’hygiène sont pris en compte, une chambre où notre espace vitale est respecté sans être l’objet d’une curiosité intense et usante, des soirées où un minimum de conversation en anglais peut-être échangé (car nos progrès en laddhaki sont malheureusement limités) et, surtout, la possibilité de se laver en demandant un peu d’eau chaude.
Quelques jours de repos pour s’imprégner de la vallée et de ses habitants. L’unique route qui permet de sortir du Zanskar est enfouie sous la neige. Le col de la Pensi La avec ses 4400 mètres contribue à isoler ses habitants du reste du monde. Nous en prenons conscience à Padum où la plus part des échoppes sont fermées, l’hôpital transféré dans une petite annexe en raison du froid, l’école désertée par les enfants en vacances jusqu’en mars. La vie est réduite a sa plus simple expression.
L’hôpital où travaille Dolma est une simple pièce, les médicaments dont elle disposent sont limités. Chez elle, le matin, des patients n’arrêtent pas de la solliciter pour un mal de tête, une blessure ouverte à recoudre, une plaie infectée… Sur simple demande d’un zanscarpa, elle se rend dans les villages voisins y compris en pleine nuit. Aujourd’hui, elle ne compte plus ni les accouchements ni les personnes que son intervention a sauvé. Le manque de moyen médicaux crédite l’action de l’association des amchis : plus de personne formées aux soins médicaux.
La fête annuelle de la gompa de Phuktal, au fond de la vallée, dont on nous avait déjà parlé à Leh se confirme ; il est temps de se mettre en route. Ayant décidées de partir toutes les deux, nous étalons devant nous la carte et rêvons sur les villages que nous allons traverser. Partir sans guide c’est faire un choix draconien sur les affaires à emporter. Quand il s’agit de porter, beaucoup de nos affaires deviennent superficielles. car justement le portage de nos sacs à dos minimum soit-il, nous limite dans la vitesse de nos déplacements.
Texte & Photos : Marie-Laure VAREILLES ; Esquisses : Ansatu Schlumberger
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