Une journée marathon débute, où il faudra rattraper le retard de la veille. Pour enjamber le torrent impétueux sans trop se mouiller les pieds, une seule règle : chacun pour soi !… et Allah pour tous. Les chaussures plus ou moins trempées, nous cheminons vers les bergeries Azibs N’Ikkis. La montée se poursuit au cœur d’un paysage couvert de buis, sous des crêtes de couleur ocre, jusqu’au col de Tarkeddit, à 3450 mètres, où les muletiers préparent un déjeuner panoramique, fouetté par le vent et baigné de soleil.
La descente vers le plateau du même nom, à 2950 mètres, nous amène à traverser des zones géologiques multicolores (roses, vertes, écrues) et de curieuses dentelles de roche dressées. Evoluant discrètement sur le plateau, des bergers nomades Aït Atta, insaisissables lutins vêtus de longues capes foncées aux capuches pointues, veillent sur leurs chèvres.
Le ciel craque de tous les côtés. Bientôt, une pluie drue s’abat sur la tente berbère qui, sous la violence de l’orage, prend l’eau de toutes parts. Malgré l’effort des muletiers qui creusent des tranchées afin d’éviter le ruissellement, la nuit s’annonce…humide ! Ne dit-on pas du M’Goun qu’il est passablement arrosé ?
Altitude max : 3450 mètres
Dénivelée + : 1500 mètres
Dénivelée – : 500 mètres
Durée moyenne de marche : 8h30
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