Test Tente MSR Zoic 3

Appartenant à la gamme de tente Backpacking de MSR, la Zoic 3 (comme ses sœurs Zoic 1 et 2, pouvant accueillir une et deux personnes) est présentée par le fabricant américain comme un modèle “ultra-respirant, spacieux et léger”.

Typé ⅔ saisons saisons et destiné aux climats chauds, ce modèle peut être monté dans trois configurations : classique (chambre intérieure et double-toit), chambre intérieure uniquement (pour dormir sous les étoiles) et tarp (double-toit seul).

J’ai testé durant cinq jours dans le Massif Central l’été dernier, plus précisément dans le massif de l’Espinouse, dans l’Hérault.

Premières impressions de la tente MSR Zoic 3

Minimaliste, le sac de rangement de la tente MSR Zoic 3 est à l’image du matériel de fixation fourni : huit sardines en aluminium, bien conçues, mais cela fait un peu maigre si on veut arrimer décemment la tente par grand vent.

Annoncé à 2,67 kg tout compris, ce modèle tient ses promesses puisque j’ai constaté le même poids lors de ma pesée à domicile : 1685 g pour le double toit et la toile intérieure, 696 g pour les arceaux et 126 g pour les huit sardines. Un poids relativement léger, même si la Carbon Reflex 3, plus fragile et moins habitable, ne pèse que 1,19 kg.

Montage de la tente

Comme souvent avec les modèles 3 saisons de MSR, difficile de faire plus simple. On dispose la toile intérieure au sol, on plante les sardines aux quatre coins de la tente, avant de placer l’arceau principal et de le fixer dans les angles sur la toile intérieure, puis de clipser la toile à l’arceau. Reste ensuite à ajouter le second arceau (même procédé que pour le premier) puis à recouvrir le tout de la toile extérieure, qu’il faudra fixer dans les angles et tendre de manière cohérente. En dix minutes, c’est bouclé pour un débutant. Il en faudra cinq pour deux randonneurs habiles.

Habitabilité

Testée par mes soins et ma copine, la Zoic 3 est royale pour deux personnes avec ses 2,23 m de long, ses 1,91 m de large et sa hauteur intérieure d’1,09m. A trois, c’est un poil plus serré mais la largeur, suffisante, permet d’installer trois matelas de 63 cm de large… Pratique pour les gabarits larges d’autant que les côtés de la rente, relativement verticaux, confèrent un volume intérieur très honnête.

Avec ses six poches intérieures (quatre dans les coins, deux sous le plafond), ce produit MSR est pratique d’autant que ces rangements ne “baillent” pas, contrairement à d’autres rangements plus longs situés sur les côtés d’anciens modèles de la marque. Par conséquent, les affaires rangées restent bien à leur place et ne risquent pas, en pleine nuit, de vous tomber dessus 🙂 Et puis, le fabricant américain a eu la bonne idée d’installer de petits crochets à l’intérieur : pas mal pour suspendre sur une corde du petit linge humide comme des sous-vêtements, des chaussettes, des tours de cou, etc.

En matière de conception, la Zoic 3 dispose de deux entrées, ce que j’ai vraiment apprécié durant cette randonnée. Idéal en cas de pause pipi nocturne. Ce design intelligent se confirme avec les deux absides de bonne taille (0,86 m² par abside), ce qui suffit pour y placer, en tout, trois sacs à dos de taille moyenne et les chaussures.

Enfin, comme évoqué précédemment, la tente MSR Zoic 2 peut se configurer de  trois façons :

• Montage classique avec la chambre intérieure et le double-toit
• Montage sous les étoiles avec la chambre intérieure uniquement pour dormir sous les étoiles : j’ai testé, c’est très sympa, même si la nuit est évidemment plus fraîche
• Montage en mode tarp avec le double-toit seul : je ne l’ai pas testé, n’ayant pas l’accessoire “Corps de tente Zoic ™ Fast & Light” en option

Ventilation et isolation

Destinée aux climats chauds, la MSR Zoic 3 est très bien ventilée. Testée en plein cagnard par 38 degrés en journée, j’ai été agréablement surpris par la bonne circulation d’air. Il faisait certes chaud à l’intérieur, mais la brise extérieure pouvait être ressentie.

Typé été et assez “ouvert”, ce modèle exposera donc ses habitants au vent en cas de météo maussade. Une donnée à prendre en compte si vous partez randonner en début de printemps ou en automne.

Et dans ce chapitre “isolation”, je reviens sur le matériau utilisé pour le tapis de sol. S’il n’a pas montré de signes d’usure durant cette randonnée, il semble toutefois vulnérable aux épines, présentes sur les sols arides de cette randonnée héraultaise. Et même en doublant le tapis de sol du footprint – habituellement plus costaud chez MSR -, ces fines échardes végétales parvenaient tout de même à se frayer un chemin sous nos matelas gonflables… Il est donc vivement conseillé de doubler le tapis de sol et le footprint d’une couverture de survie durable pour éviter de plus graves désagréments. Dommage.

Résistance au vent

En toute honnêteté, les vents faibles ou modérés constatés durant cette randonnée n’ont pas mis à l’épreuve la résistance au vent de la Zoic 3. Mais un de nos confrères d’i-trekkings s’est “amusé” à planter sa Zoic 2 dans son jardin en plein décembre, durant deux semaines, pour la confronter au Mistral (117 km/heure en pointe), sans constater la moindre défaillance. S’il ne s’agit pas d’un modèle expédition, ce modèle pourra tout de même affronter de solides coups de vent sans broncher. A condition de bien tendre la toile et de l’arrimer correctement au sol, comme toujours. De ce point de vue, les huit sardines fournies seront insuffisantes. Face à de tel vent, il faut penser à compléter le lot de sardines.

Imperméabilité

Les deux averses, modérées, constatées lors de cette randonnée héraultaise ont confirmé que la Zoic 3 était à l’abri des infiltrations. Et comme évoqué précédemment sur i-trekkings, un test poussé de la Zoic 2, moyennant 9 nuits et 8 journées pluvieuses, a prouvé toute son imperméabilité. Elle serait peut-être due au nouveau revêtement imperméable Xtreme Shield en polyuréthane, dont la durée de vie serait considérablement allongée par rapport aux technologies précédentes, affirme MSR.

Mon avissur la tente MSR Zoic 3

Pierre

I-trekkeur depuis 2015, la randonnée est une passion qui occupe la plupart de mes vacances avec, pour point d’orgue, un trek en Laponie suédoise, le long du Padjelantaleden.

Le Covid-19 ayant freiné mes projets à l’étranger, la France est redevenue ces dernières années mon terrain de jeu.