À la découverte du bocage normand et des côtes de la Manche à vélo, entre plages du débarquement, circuit des caps et circuit des havres, dans le cadre de mon Tour de France « à portée de jambes ».
En avril 2024, je me suis lancée dans un tour de France « à portée de jambes » de près de 7500 km, et plus précisément le long des frontières de l'hexagone. Je suis partie de Banyuls-sur-Mer, seule avec mon sac-à-dos comme compagnon de route et avec tout le nécessaire pour être autonome. J'ai notamment pu découvrir la Côte Bleue et le GR®51 avant de suivre le GR®5 depuis Nice. Arrivée à Metz, j'ai troqué mes chaussures de randonnée et mon sac à dos pour un vélo et des sacoches afin de poursuivre mon périple en pédalant : l'occasion de faire l'expérience d'une autre vitesse considérée comme « lente » dans le monde du slowtravel.
Je partage mes photos et journaux de bord sur mes pages instagram et facebook.
Cet article vient raconter le parcours effectué à vélo d'Ouistreham au Mont Saint-Michel ; l'occasion de faire découvrir des coins reculés aux paysages contrastés et aux pans de l'Histoire mouvementés.
Dans le même secteur, je vous invite aussi à lire le tour de la Hague à pied par Grégory et la VéloWestNormandy qui relie les plages du Débarquement au Mont-Saint-Michel par l'intérieur des terres. Cet itinéraire peut ainsi jumeler au mien vous permettre d'effectuer une boucle à vélo entre côtes et bocages normands.
Le Tour de la Manche à vélo
+ 2 035 m / – 2 030 m 460 kmEffectuant le Tour de la Manche à vélo, j'ai globalement suivi la Vélomaritime d'Ouistreham à Barfleur. J'ai ensuite travaillé mon itinéraire pour réaliser mon parcours au plus près des côtes. C'est à l'approche du Mont Saint-Michel que j'ai pu retrouver la Vélomaritime.
Durant mon tour de la Manche, j'ai pu croiser à plusieurs reprises des panneaux indiquant des circuits vélo, notamment dans le Cotentin. Après quelques recherches, je suis tombée sur le site encotentin qui recense les différents parcours proposés sur le territoire.
Le Tour de la Manche, c'est l'occasion de découvrir :
Un paysage côtier contrasté
- La côte de Nacre et ses longues plages étendues de sable fin, bordées de dunes, qui ont été marquées par le Débarquement de Normandie du 6 juin 1944, événement marquant de l'Histoire de France ;
- La côte des Caps, côtes rocheuses escarpées et tapissées de landes, bruyère et ajoncs, entre falaises, criques de galets et grandes baies de sable fin ;
- La côte des havres, succession de dunes et de havres qui présentent d'immenses plaines de bancs de sable et de marais maritimes où la mer s'invite deux fois par jour. Un paysage changeant en permanence, au rythme des marées … les plus grandes d'Europe sur ce littoral.
Un patrimoine caractérisé
- Le bocage normand, ses villages médiévaux et son petit patrimoine religieux ;
- Des stations balnéaires, de celles issues de la Belle Époque à celles d'après-guerre ;
- La « petite Irlande » et ses hameaux isolés constitués de maisons en pierres de granit, couvertes de schistes bleus ;
- Des villages de pêcheurs et leur port, de pêche et/ou de plaisance ;
- Des façades maritimes fortifiées, des interventions Vauban au Mur de l'Atlantique.
Dans mon cas, j'ai effectué le tour en février : le froid me brûlait le visage, mais je n'ai pas eu une journée de pluie ! L'idéal est d'effectuer ce tour aux beaux jours, de préférence en été, mais le printemps apporte son lot de belles couleurs et de senteurs !
1- Les plages du débarquement
+ 323 m / – 325 m 125 kmSword Beach : Ouistreham amorce la série des plages du Débarquement de Normandie du 6 juin 1944. Chacune d'elles sont de véritables lieux de mémoire qui s'accompagnent de musées et de mémoriaux qui ne manquent pas d'attirer les foules. À mon départ, la mer est basse : des motifs ondulés sculptent le sable sous l'effet de l'eau. Au loin, je remarque un ferry approcher. Ouistreham est un port de plaisance, un port de pêche, mais aussi un port reliant Portsmouth tous les jours. Je quitte la plage de Riva-Bella surnommée la « perle de la Côte de Nacre » pour son banc de sable fin et doré qui s'étend sur près de 3 km. Une balade piétonne la longe, elle dessert des cabines de plage installées en bordure de petites dunes.
Jusqu'à Lyon-sur-Mer, le littoral est construit en continu. Je longe des dunes, des aires de jeux, des cabanes à chichi, des parkings, des immeubles, puis des maisons et villas en bord de mer. Lyon-sur-Mer est une station de villégiature à l'architecture romantique de la Belle Époque et elle a son lot de belles et grandioses villas construites par de riches familles. Ce patrimoine illustre un siècle d'architecture balnéaire aux styles très divers, passant de l'architecture régionaliste à quelques reconstructions d'après-guerre. Je pédale le long des digues, profitant du calme de la saison pour ne pas mettre pied à terre.
Juno Beach : la plage est bordée de villas dont certaines arborent le drapeau canadien. A proximité, Courseulles-sur-Mer est animée par son marché aux poissons le long des quais. Chalutiers, filets de pêche, casiers, bouées et flotteurs apportent une explosion de couleurs. Ici, l'ostréiculture est aussi omniprésente, avec des huîtres plates appelées « pied de cheval ». J'enchaîne les stations balnéaires développées depuis des bourgs ruraux ou des ports de pêche, souvent agrandis pour accueillir des ports de plaisance. Quand je ne suis pas sur des digues, je pédale à travers des dunes, des champs, et je fais parfois l'ascension de falaises : ça brûle les cuisses mais les points de vue sont au rendez-vous. Le Tour de la Manche a son lot de dénivelés !
Le long de la côte, je ne manque pas de croiser des bunkers, des chars et des stèles. L'atmosphère mémorielle est particulière. Parfois, je dois m'éloigner du littoral pour rejoindre des départementales. Je prends de la hauteur et peux embrasser d'un seul regard de vastes plages séparées de marais par des cordons dunaires.
Sur la plage, les restes de flotteurs en béton armé semblent surgir de nulle part : je plonge dans un paysage de Science Fiction entre cadre lunaire et projectiles intergalactiques.
Gold Beach : après une courte ascension depuis Asnelles, je domine Arromanches-les-Bains, encaissée entre deux falaises. D'en haut, la vue est époustouflante ! Je ne peux manquer les vestiges du fameux port préfabriqué suite au Débarquement ; une véritable prouesse d'ingénierie ! Sur la plage, les restes de flotteurs en béton armé semblent surgir de nulle part : je plonge dans un paysage de Science-fiction entre cadre lunaire et projectiles intergalactiques.
Je fais une halte à Port-en-Bessin, port de pêche rempli de chalutiers. La plage est recouverte de coquilles Saint-Jacques et le port est dominé par une tour Vauban, désormais inaccessible : comme ailleurs sur la côte, la falaise s'effondre du fait de l'érosion. Selon les secteurs, des sentiers peuvent être fermés et des propriétés bâties sont menacées. Progressivement, mes coups de pédales me rapprochent de Carentan et du Parc Naturel Régional des Marais du Cotentin et du Bessin. Après quelques lacets en bordure de falaise, je sillonne à travers des zones humides et des bocages verdoyants, traversant de petits hameaux de vieilles pierres, croisant des corps de ferme, des vaches, des manoirs, des chapelles et des musées relatant des faits locaux de guerre. La pierre calcaire de Caen, lumineuse, s'efface progressivement au profit du granit : La Manche approche.
Omaha Beach : dominée par le gigantesque cimetière américain de Normandie, un bout d'États-Unis en Hexagone ! La plage est bordée de dunes qui portent encore les stigmates du débarquement entre bunkers et cratères d'explosion, comme à la pointe du Hoc, promontoire qui s'avance dans la mer un peu plus loin sur le parcours.
Après mon passage par Carentan, je franchis le pont-canal qui permet à la route nationale de passer sous le chenal qui relie le port de la ville à la mer. Je traverse ensuite la Réserve Naturelle de Beauguillot et sa zone humide avant de rejoindre la côte.
Utah Beach : ce site clôture la série des plages du Débarquement. La plage se présente là aussi comme un environnement dépouillé, entre dunes, vastes étendues de sable et mer à perte de vue. Je ne distingue pas l'épave échouée au large du fait de la grisaille ambiante et de la fine brume stagnante. Des jockeys sur leur sulky font galoper leurs chevaux sur la plage : une scène si caractéristique de la Normandie !
2- Le circuit des Caps
+ 973 m / – 956 m 145 kmEntre marais, bocage, littoral et landes, je pédale à travers de vastes prairies quadrillées de fossés où de nombreux bovins pataugent dans la boue. Je m'éloigne de l'estuaire de la Baie des Veys, repère des oiseaux mais aussi des veaux marins … que je n'ai toujours pas eu la chance d'observer.
Je quitte le littoral pour rejoindre Saint-Vaast-la-Hougue par la départementale. Itinéraire plus direct et en surplomb de la côte, il offre de temps en temps des vues dégagées sur la côte et les marais au devant. J'entre en Val de Saire, sur la pointe Est de la presqu'île du Cotentin.
Saint-Vaast-la-Hougue est un charmant village de pêcheurs qui s'avance dans la mer et s'étire jusqu'à sa tour Vauban via une promenade fortifiée. Au large, l'île de Tatihou dresse fièrement ses fortifications derrière les immenses parcs à huîtres, visibles à marée basse. Ici, c'est le berceau de l'huître Normande, l'activité ostréicole y est intense ! Je me rends ensuite à Barfleur, autre village de pêcheurs également riche en histoires vikings et normandes. Demeures bourgeoises bien alignées et habitations plus modestes dans le bourg présentent des façades en granit gris de la région, coiffées de schiste bleu avec des épis de faîtage en terre cuite. Au petit matin, le port d'échouage est animé : les quais sont longés de chaluts qui déchargent la pêche du jour.
Tout proche, du haut des 365 marches du phare de Gatteville, le spectacle est au rendez-vous : le temps s'est éclairci et le soleil souligne les reliefs du paysage environnant. Avec ses douces collines parsemées de petits hameaux dominés par un clocher et entourés de terres en maraîchage, l'arrière-pays se montre bucolique. La côte quant à elle est plus sauvage et rebelle : le littoral est modelé par la mer où s'enclavent des plages de sable, des criques et des anses de galets. Après avoir contourné le joli petit port de Roubary, je dois rejoindre la départementale, plus en retrait, le littoral n'étant accessible qu'aux marcheurs.
La côte quant à elle est plus sauvage et rebelle : le littoral est modelé par la mer où s'enclavent des plages de sable, des criques et des anses de galets.
Je sillonne à travers différents sites naturels et de villégiatures : des hameaux le long de la départementale, la vallée des moulins, ses belles demeures camouflées et son viaduc, ou bien encore le Cap Lévi, ses hameaux, ses bocages, ses petits ports d'échouage et ses dunes grignotées le long de petites plages : une explosion de couleurs ! D'ailleurs, une ancienne carrière de granit rose figure à côté du petit port Pignot : le granit qui en a été extrait dalle les ruelles de Lille ! Via le sentier des douaniers, je pars à la rencontre du phare Lévi, du sémaphore et du fort napoléonien.
Pour rejoindre Cherbourg, je longe d'abord l'Anse du Brick. Sa plage intime et encaissée est bordée de maisons à flancs de coteaux. Puis je découvre le port du Becquet qui m'offre une belle vue sur la plage de Collignon, baignée de la lumière du soleil couchant avec, en arrière-plan, la rade de Cherbourg qui se déploie. Se diriger vers le “port au bout du monde”, c'est être accompagnée de sa rade au loin, de plus en plus imposante et majestueuse. C'est aussi passer d'un écrin paysager et sauvage à un littoral de plus en plus urbanisé et industrialisé avec tout un hub logistique et industriel.
Je m'éloigne du littoral qui devient accidenté : bienvenue au pays de la Hague ! Les falaises de la presqu'île Nord-Ouest du Cotentin font partie des plus hautes d'Europe en culminant jusqu'à 128 mètres au-dessus du niveau de la mer (Nez de Jobourg). Les côtes escarpées sont nappées de landes pigmentées de bruyères et d'ajoncs, davantage éclatants au printemps, tandis que l'arrière-pays se caractérise par des vallées paisibles, entre bois et ruisseaux, et de bocages bordés de haies et de petits murets de pierre. Cette partie du Cotentin est la plus sauvage et préservée dans ses espaces naturels et son patrimoine bâti. La « petite Irlande » se caractérise par ses discrets hameaux dispersés, ses riches manoirs, ses vieilles pierres et son écrin de verdure. Dans ces contrés, le vent souffle, les éclaircies s'alternent avec des épisodes pluvieux et/ou des couvertures nuageuses parfois grises et épaisses, le relief est mouvant et il ne faut pas être allergique aux côtes : ici ça monte bien !
Je passe par le village côtier d'Omonville-la-Rogue et par le port Racine, le plus petit port de France, avant de rejoindre d'hameaux en hameaux le charmant petit port Goury et son phare en pleine mer. L'extrémité Sud-Ouest du Cotentin est longée par le Golf Stream, au Raz Blanchard, un passage avec l'un des courants les plus intenses d'Europe. Ce passage sépare la pointe de la Hague de l'île anglo-normande d'Aurigny, visible depuis la côte. Je rejoins ensuite la baie d'Ecalgrain, l'un des tableaux les plus caractéristiques de la presqu'île Nord-Ouest du Cotentin.
Les côtes escarpées sont nappées de landes pigmentées de bruyères et d'ajoncs, davantage éclatants au printemps, tandis que l'arrière-pays se caractérise par des vallées paisibles, entre bois et ruisseaux, et de bocages bordés de haies et de petits murets de pierre.
Je commets l'erreur de reprendre la départementale depuis Jobourg plutôt que d'emprunter les petites routes sinueuses qui sillonnent la côte : je longe alors sur des kilomètres le centre de stockage et de gestion des déchets nucléaires de la Manche. C'est long, monotone, en faux plat et le trafic automobile est assez dynamique; je ne me sens pas vraiment en sécurité le long de cette double voie. Mon objectif : rejoindre Vauville ! La descente vers la petite station de villégiature emprunte une petite route sinueuse et bucolique qui cadre le paysage au loin : un réel plaisir !
Je termine ce second tronçon par la Réserve Naturelle Nationale de la mare de Vauville, un site riche en biodiversité avec une mare d'eau douce isolée de la mer par un étroit cordon de dune, puis le massif dunaire de Biville et ses falaises : à vélo, l'ascension fait mal aux cuisses mais les points de vue sont magnifiques.
3- Le circuit des Havres
+ 739 m / – 749 m 190 kmAprès avoir quitté Flamanville en longeant sa centrale nucléaire, je débarque sur l'immense plage de Sciotot où des surfeurs intrépides bravent le froid mordant. Je contourne le Cap Rozel via un petit sentier qui serpente entre des murets de pierre et des prairies peuplés de moutons. Les bâtisses en granit se dressent fièrement face à une mer houleuse. Je quitte la « petite Irlande » pour la “Côte des Isles”, face aux îles anglo-normandes, où de grands bancs de sable fin et leur cordon dunaire se succèdent, séparées par des havres paisibles. Ces petits estuaires où se mêlent eau douce et eau salée, entre la mer qui y pénètre et la rivière qui s'y jette, voient leur paysage varier au fil des marées et des saisons. Leur configuration offre des abris naturels pour l'échouage des bateaux.
Jusqu'à Carolles-Plage, je sillonne entre des stations balnéaires issues du XIXe s. ou de l'après-guerre -parfois dotées de casinos, de terrains de golf, d'hippodromes et/ou de centres équestres, petits aérodromes et clubs de voile-, des hameaux ruraux et granitiques, des espaces dunaires et de nombreux enclos à vaches et chevaux : le cliché normand ! Je passe aussi près du massif dunaire d'Hatainville, l'un des plus grands d'Europe, qui culmine jusqu'à 80 m sur 400 ha. Autrefois véritable “mer de sable” sous l'effet du vent, il est aujourd'hui stabilisé par les oyats comme l'ensemble des dunes du littoral manchois.
Je contourne le Cap Rozel via un petit sentier qui serpente entre des murets de pierre et des prairies peuplés de moutons. Les bâtisses en granit se dressent fièrement face à une mer houleuse. Je quitte la “petite Irlande” pour la “Côte des Isles”.
J'arrive d'abord à Barneville-Carteret, niché au creux d'un havre protégé, qui charme avec ses villas normandes et ses cabines de bain blanches et bleues en enfilade le long de la plage. Ancien port très actif au XVIIIe siècle pour le commerce maritime et la construction navale, la station balnéaire s'est développée avec l’essor des bains de mer.
Je continue mon chemin vers Port-Bail, traversant le havre par un pont aux 13 arches dignes d'une carte postale. Le village déploie ses trésors historiques entre son baptistère gallo-romain, son église, son château et ses manoirs. Une promenade agrémentée de panneaux de sensibilisation longe le havre, informant sur le paysage côtier, ses risques présents et à venir. La balade informative longe le havre jusqu'à un petit pont étroit qui passe au-dessus de l'Olonde; cet itinéraire m'évite de prendre la départementale à proximité.
Après une traversée dans la campagne un peu triste à mon goût, je retrouve le littoral au niveau de Gouville-sur-Mer où je découvre ses fameuses cabanes de bain aux toitures colorées disséminées dans les dunes. Au loin, la mer est basse ce qui permet d'observer l'étendue des parcs à huîtres : l'activité ostréicole sur cette portion du littoral est dense. En chemin pour Agon-Coutainville puis Hauteville-sur-Mer, autres stations balnéaires prisées de la côte, je croise aussi des fermes d'aquaculture.
Mes coups de pédales me font contourner longuement le havre de Régneville en empruntant la départementale principale. Le trafic y est soutenu ce qui m'encourage à passer par la rue traversante d'Heugueville-sur-Sienne : l'occasion d'être plus au calme tout en profitant de belles bâtisses en pierre. Je rejoins assez vite le pont de la Roque d'où j'emprunte un itinéraire cyclable jusqu'à Régneville-sur-Mer, entre bocages, points de vue sur le havre et hameaux au charme fou ! J'arrive ensuite au port d'échouage de plaisance de Régneville-sur-Mer, l'un des plus importants ports de commerce du Cotentin au Moyen-Âge. Il s'articulait autour de la pêche des terre-neuvas puis du commerce de la chaux au XIXe et XXe siècle. Le cœur du village s'articule autours de ruelles étroites et sinueuses longées de petites bâtisses accolées, toutes faites de pierre de Montmartin et, parfois, agrémentées de fenêtres fleuries.
Je passe aussi par Granville, la “Monaco du Nord”, dont la haute-ville se dresse sur son éperon rocheux granitique, protégée de ses remparts fortifiés qui offrent une vue imprenable sur la mer. Fière de son passé corsaire et militaire, Granville fut aussi l'un des ports morutiers les plus importants du XVIe s. ce qui permit son essor économique. Les terres-neuvas font partie intégrante de l'histoire de la ville. Aujourd'hui encore, Granville est animée par son port de pêche et ses traversées vers les îles Chausey et les îles anglo-normandes, visibles depuis le promenoir du Plat Gousset. Ce dernier donne sur une plage agrémentée d'un plongeoir et d'une piscine de mer.
Après un passage par Saint-Pair-sur-Mer et Jullouville, j'arrive à Carolles-Plage puis Saint-Jean-le-Thomas avec leurs cabines de bain et leurs villas anciennes, nichées à flanc de coteaux, au bord de vallées luxuriantes comme celle de la vallée des peintres qui abrite de belles et discrètes demeures. Je m'octroie une balade le long du sentier accidenté des douaniers. C'est sur ce sentier que se trouve la fameuse Cabane Vauban, une ancienne vigie qui fait partie de la défense du littoral réorganisé par Vauban à la fin du XVIIe siècle pour guetter les Anglais. La vue sur la baie du Mont Saint-Michel depuis ce point est époustouflante.
En arrière plan, posée dans la baie, l'îlot rocheux du Mont Saint-Michel se dresse majestueusement. Plus je m'en approche, plus je peux en observer ses détails architecturaux. C'est au pied de cette merveille que mon Tour de la Manche prend fin, sous une dernière éclaircie.
Mon périple se poursuit par de petites routes à travers des champs et des prairies inondées pour contourner le fleuve côtier de la Sélune. Je passe par l'écomusée de la baie du Mont Saint-Michel puis par la pointe du Grouin du Sud qui offre une vue imprenable sur la baie, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. Je retrouve la Vélomaritime à l'embouchure de la Sélune qui me fait passer à travers les prés-salés et le long de vasières. Cet environnement est le paradis des oiseaux mais il y a aussi d'innombrable moutons qui paissent librement les herbus des grèves. Les bergers les ramènent aux champs lors des marées hautes, puis les retournent sur les grèves à marée basse. En arrière plan, posée dans la baie, l'îlot rocheux du Mont Saint-Michel se dresse majestueusement. Plus je m'en approche, plus je peux en observer ses détails architecturaux. C'est au pied de cette merveille que mon Tour de la Manche prend fin sous une dernière éclaircie.
- Garanti sans spam
- Non cession de votre adresse email à des tiers
- Désinscription en 1 clic