A la recherche de Guirdil
Nous sommes encore couchés lorsque Steph rentre d’une ballade le long du port. Les préparatifs du matin- petit déjeuner et rangements des affaires éparpillées- prennent du temps. Nos chaussettes sont mouillées, et nous nous servons des réchauds pour tenter de les faire sécher. Au bout de 20 minutes, je me rend compte que l’une des miennes a commencé à brûler, et s’est transformé en mitaine pour pied ! Le petit supplice consiste a enfiler nos chaussette (ou ce qu’il en reste) trempées dans nos chaussures tout autant imbibées d’eau.
Vince et Nick se renseignent auprès de l’office de la réserve, sur la météo, les points d’observation d’animaux, et l’existence d’un refuge à l’endroit que nous nous apprêtons à rejoindre. Pendant ce temps, Steph et moi allons réserver quatre lits à l’auberge du château, pour le dimanche soir, et demander la permission de laisser nos tentes.
Le vent souffle toujours et la pluie persiste. Nous reprenons le sentier de la veille, puis bifurquons vers la droite. Le paysage apparaît toujours aussi sauvage, et le sentier encore plus marécageux, dès que nous laissons la piste de 4*4. Le temps s’améliore, et bientôt s’ouvre une large vallée, bordée de pics abrupts. Nous cherchons un gué pour franchir la rivière, qui en contrebas, se jette dans l’océan. En jetant mon sac sur l’autre berge, je suis déséquilibré, et me retrouve plongé dans l’eau jusqu’au nombril. Je m’accroche aux hautes herbes, et réussis à m’extraire en un temps record de ce lit peu adapté aux circonstances. Un peu plus loin, nous faisons une halte pour le déjeuner, sur une petite corniche, face à la plage. En mangeant nous sommes épiés par un phoque ou un marsouin, qui émerge, par alternance, sa tête hors de l’eau.
Le décor est sublime, mais le vent commence à nous refroidir. Si le surpantalon et les guêtres ont protégés le bas de mon corps, l’eau s’est infiltrée sous ma veste, et la partie inférieure de ma polaire est mouillée. Nous longeons le bord de l’océan, à la recherche du refuge de Guirdil. Nous apercevons alors de nouveaux cerfs tout proche, puis d’autres encore, étonnamment plantés sur un versant très abrupte. Des oiseaux tournoient sur les falaises, et c’est camouflé, à coté d’une plage de gros cailloux, que nous apercevons, au dernier moment, notre abri de fortune.
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Nous sommes seuls au monde, occupants privilégiés des lieux, exhortés par ce décor idyllique. Profitant du soleil, revenu pour accroître encore notre enchantement, nous étalons toutes nos affaires le long du muret de pierre qui borde le refuge. Bien vite, la pluie revient, et nous nous installons à l’intérieur. Deux salles composent le rez de chaussée, et chacune d’elle dispose d’une fenêtre, permettant d’établir deux postes d’observations. Dans la pièce principale, se trouvent un banc en bois, un long plan de travail scellé au mur, sur lequel nous préparons à manger. Enfin, une cheminée que nous ne pourrons utiliser faute de bois, sinon en faisant brûler quelques emballages de papier, se tient à notre disposition. Depuis la seconde pièce, équipé d’un fil de séchage, un escalier en bois accède à l’étage : ici sera notre chambre. Lorsque l’éclaircit revient, nous sortons observer de plus prêt ce petit paradis sauvage.
La lumière du soir donne au site des couleurs étincelantes, aux contrastes féeriques. Le bleu de l’océan se mêle au vert de l’herbage, cerclé du brun des falaises, dans une palette flamboyante. Lorsqu’à nouveau, la pluie revient, nous nous réfugions à l’intérieur, avaler notre repas. L’heure est à l’identification d’huîtrier pie, ou encore d’eider à duvet. Un cerf aux long bois se promène sur la plage, surveillé par la lune descendante. Quelques chants de bonne humeur plus tard, nous montons à l’étage entamer quelques discussions philosophiques, avant de nous endormir avec le souffle de l’océan.
L’angine guette
Ce matin le temps est au vent et à la pluie. Nous restons dans nos sacs de couchages tard dans la matinée à discuter, au chaud. La réflexion de Nick sur le respect est un sujet récurrent qui revient longuement. Depuis trois jours, la température à l’intérieur ne dépasse pas les 10°C, et l’atmosphère humide, ce qui rend toutes nos affaires froides et moites.
Depuis hier, l’angine nous quête ; nous commençons à tousser, avec une pointe au niveau de la poitrine, et la gorge racle. Pour la nième fois, Nick perd une partie de « uno », et se voit affligé d’aller chercher l’eau à la rivière pour le repas du soir. Hormis pour les corvées où les besoins naturels, nous passerons la journée à l’intérieur, les pieds au sec. Certainement que nous en avons besoin. Nous improvisons des jeux, abordons quelques sujets d’un niveau intellectuel pas toujours très élevé. Même pas un phoque à l’horizon, seuls quelques cerfs nous rendent leur visite quotidienne devant la porte. Après quelques chansons entonnées en cœur, et une longue conversation gastronomique, nous retournons là où nous avons passé une grande partie de la journée, c’est à dire dans nos sacs de couchage.
Enseignant en sciences physiques, je profite de mon temps libre pour m’envoler vers de nouvelles destinations…Amoureux de voyages, passionnés par les rencontres, mon sac à dos n’est jamais bien loin…