Cela fait déjà deux ans que nous essayons de réaliser cette itinérance à VTT dans le Val Maira en Italie, mais en 2024, ce sera la bonne ! Enfin… presque. Nous avons bien failli tout annuler à la dernière minute à cause des prévisions météo. Mais avec tous les logements déjà réservés et l’organisation bien ficelée, nous avons décidé de tenter notre chance et espérer passer entre les gouttes.
Le parcours initial de VTT dans le Val Maira
Nous sommes un groupe de quatre, dont un équipé d’un VTT à assistance électrique (AE). Voici le programme initial :
Jour 1 – Mercredi 14/08
Départ du col de Larche en direction du refuge de Vivière : 25 km avec 1250 m de D+ et 1300 m de D- (85 €/personne en demi-pension, avec sauna et bains norvégiens… !!!).
Jour 2 – Jeudi 15/08
Du refuge de Vivière à Visaisa Taverna & Foresteria : 35 km avec 1650 m de D+ et 2000 m de D-. (60 €/personne avec petit déjeuner). C’est la journée la plus exigeante en termes de dénivelé.
Jour 3 – Vendredi 16/08
De Visaisa Taverna & Foresteria au Gîte de l’Ours : 21 km avec 1150 m de D+ et 1000 m de D-.(56,72 €/personne en demi-pension, mais serviettes non fournies).
Jour 4 – Samedi 17/08
Du Gîte de l’Ours au retour à la voiture.
Il y a 400 m de D+ en poussage pour atteindre le Pas de la Couleta, avant d’entamer la descente. Distance totale de la journée : 30 km. (1225 m de D+ et 1600 m de D-).
Jour 1 : Col de Larche – Refuge de Vivière
+ 1190 m / – 1415 m 23 km Refuge de VivièreDépart le mercredi 14/08 de Chambéry, direction le Col de Larche. Après quelques ralentissements sur la route, en raison des départs en vacances du week-end du 15 août, nous commençons à pédaler vers 14h. Nous remontons tranquillement la piste qui nous mène à notre première descente en direction du Pré la Font, notre porte d’entrée vers le magnifique Vallon de l’Orrenaye.
Nous enchaînons une première session d’alternance entre roulage et poussage jusqu’au Col de la Gipière de l’Orrenaye, suivi d’une superbe petite descente avec, en ligne de mire, le Lac de l’Orrenaye.
Nous attaquons ensuite 200 m de dénivelé positif pour atteindre le Col de Ruburent, offrant une vue époustouflante sur le Lago di Ruburent.
La journée étant déjà bien avancée et quelques nuages reprenant de l’altitude, nous décidons de modifier notre itinéraire initial, qui prévoyait un passage par le Passo Peroni, et optons pour le Colle della Scaletta. Après 150 m de dénivelé supplémentaire en portage, nous atteignons le col et basculons enfin dans le Val Maira, en direction du refuge de Vivière.
La descente s’avère assez technique en raison d’un sentier instable, jonché de nombreuses pierres. Les nuages descendent peu à peu, rendant l’atmosphère de plus en plus humide. Nous arrivons finalement vers 18h30 au magnifique refuge de Vivière.
La différence entre les refuges côté français et côté italien est frappante : ici, nous avons droit à une chambre pour quatre, décorée avec goût dans un style montagnard authentique. Le dîner et le petit-déjeuner sont tout aussi soignés. Un grand merci à eux !
Jour 2 : Refuge de Vivière – Visaisa taverna & foresteria
+ 1845 m / – 1990 m 38,5 km Visaisa taverna & foresteriaMalgré un petit-déjeuner copieux et réussi, la motivation n’est pas au rendez-vous quand nous jetons un coup d’œil dehors. Il pleut depuis 8h et la météo ne semble pas vouloir s’améliorer… Nous tardons à nous mettre en route, mais à 10h30, nous entamons, sous la pluie, le magnifique sentier qui doit nous conduire jusqu’au fond de la vallée.
Malgré l’ambiance maussade, nous prenons le temps de visiter quelques hameaux typiques sur notre chemin, notamment Chialvetta et son église, qui nous offre un moment de répit. Le 15 août est jour de fête, et même sous la pluie, on sent l’effervescence dans les hameaux : les tonnelles sont de sortie et les planchas chauffent un peu partout ! Les préparatifs battent leur plein.
Arrivés à Frere, nous décidons de nous diviser en deux groupes. Le premier choisit de poursuivre l’étape du jour en s’appuyant sur l’optimisme d’Astérix et le Devin : « Après la pluie, le beau temps… ». Le second groupe, plus prudent, préfère attendre un signe du beau temps avant de s’engager dans une ascension incertaine.
Vers 11h15, sous une pluie battante, nous attaquons la grande étape du périple, avec au programme plus de 1600 m de dénivelé positif en direction du Colletta, sous le Monte Bellino. Le début de l’ascension est raide, mais efficace. Heureusement, notre patience est récompensée : après midi, le soleil commence doucement à percer les nuages ! Pour garder le moral, nous attendons d’avoir franchi la moitié du dénivelé avant de savourer nos sandwichs.
Dans le Vallone Traversiera, nous sommes seuls, à l’exception de dizaines de marmottes qui nous tiennent compagnie. Le paysage est magnifique et nous profitons pleinement de cet instant. Nous remercions au passage l’armée italienne, à l’origine de cette piste qui, chose rare à cette altitude, nous permet de rester sur nos vélos.
Malgré tout, l’ascension est longue, très longue…
Mais pour ne rien regretter, nous décidons de pousser jusqu’au sommet du Monte Bellino, où la vue est tout simplement magique.
Ce moment est suivi d’une descente d’anthologie, que je rêvais de faire à VTT depuis la première fois que j’avais emprunté ce sentier, il y a quelques années, lors de ma traversée à pied des Alpes de Modane à Menton.
Nous profitons de cette descente pour prendre de nombreuses photos et admirer le paysage.
Malheureusement, le manque de réseau téléphonique nous empêche de rejoindre la deuxième équipe qui nous attendait à la Grange Collet pour finir la descente ensemble. Tant pis, nous nous retrouvons tous au gîte Visaisa Taverna & Foresteria pour une superbe soirée.
Entre DJ (!!!) sur la terrasse ensoleillée et pizzas dignes de trois étoiles, nous récupérons de cette belle journée !
Jour 3 : Visaisa taverna & foresteria –
+ 1095 m / – 955 m 19,5 kmCette fois-ci, il ne pleut pas lorsque nous quittons le gîte, mais la couche de nuages qui recouvre le Val Maira n’augure rien de bon. Le début de l’ascension est assez tranquille, car nous empruntons de nouveau une ancienne piste militaire jusqu’à la Grange Pausa.
Puis les choses se compliquent… La pluie commence à s’intensifier, et le chemin, qui selon le topo devait être praticable à 80 % à vélo, ne l’est finalement qu’à 30 %. S’ensuit une nouvelle session de roulage et de poussage (bien qu’en VTT électrique, il soit possible de passer un peu plus de temps en selle).
La pluie ne cessant pas, nous décidons de pousser jusqu’à un ancien bâtiment militaire sous le Monte Rocciasetto pour nous abriter. La pause est de courte durée : le bâtiment, ouvert à tous les vents, ne nous offre guère de répit. Heureusement, il ne reste plus que 100 m de dénivelé positif pour atteindre le col des Monges, que nous peinons à trouver dans le brouillard.
Juste le temps de prendre une photo, et nous basculons côté français, cherchant à échapper au vent et à la pluie.
Nous entamons alors une superbe descente vers le Lac de la Montagnette, en direction du Pré la Font, que nous avions déjà traversé le premier jour. Malheureusement, au cours de la descente, l’un d’entre nous rencontre un problème mécanique : son moyeu de roue libre arrière se bloque (problème soi-disant réglé par son vélociste avant le départ). Pour faire simple, les pédales tournent dans le vide en descente ou la chaîne déraille… Ajoutez à cela des douleurs cervicales pour un autre membre de l’équipe, et nous décidons de finalement raccourcir notre itinéraire initial.
Plutôt que de rejoindre le gîte de l’Ours à vélo pour notre dernière étape, nous descendons jusqu’à Larche en empruntant le joli sentier du GRP, puis du GR5. Après avoir récupéré notre véhicule, nous décidons tout de même de passer la nuit au gîte de l’Ours, bien que nous ayons renoncé à la dernière étape.
Le lendemain, nous optons pour une descente exceptionnelle sur le chemin du retour, au-dessus de Guillestre.
Malgré une météo mitigée, nous avons roulé dans un cadre exceptionnel. Il faut cependant reconnaître que cet itinéraire, très orienté montagne, nécessite un bon niveau en descente et une certaine endurance pour pousser, voire porter son vélo, afin de franchir des cols à plus de 2500 m d’altitude.
C’est toujours difficile de se présenter… Grand brun, yeux bleux… Bon ok moyen brun futur chauve ça me correspond mieux !!! ^^
Sinon je pratique pas mal de sport en général. Course à pied, rando, vtt… Et surtout une passion pôur les randonnées au long cours depuis 2007 avec une première expérience autour du Mont Blanc.
Depuis j’ai parcouru en compagnie de Rudi le GR5 de Nice à Wissembourg en 45 jours, en solo la traversée Nord Sud de l’Islande à vélo sur la piste F 35 et plus récement à nouveau avec mon compère Rudi une transalpine Samoëns – Trieste durant 71 jours.
Pour route question n’hésitez pas à me contacter surtout j’y répondrais avec grand plaisir !!!
En attendant bonne lecture à tous et longue vie à I Trekking !!!!