Y’a plus qu’à attendre

Y'a plus qu'à attendre - Trek entre Kerlingarfjöll et Dreki

Focus Rando :Y’a plus qu’à attendre

Réveil tôt.

Pas de brouillard, mais je sens que la neige n’est pas loin de faire son retour. Je ne prends même pas la peine de petit déjeuner. J’ai hâte de me mettre à l’abri dans le refuge de Kistufell.

Je ne m’étais pas trompé hier soir. Je ne suis en effet qu’à deux tout petits km du refuge. Je suis content de m’être arrêté aussi plus tôt, non seulement pour le magique spectacle de la nuit dernière, mais aussi parce que le refuge est en surplomb au-dessus de chemin et je suis maintenant certain que je l’aurais raté.

Petit refuge en bois très foncé, il est loin d’avoir le confort de Gaesavotn. Marqué par les intempéries, à flanc de montagne sur fond noir, son emplacement est un défi à la nature. Très impressionnant. Le vestibule sent le gazole. L’intérieur, quelques couchettes, et un évier plus une radio de secours sent le renfermé. Il y a des fuites d’eau dans le toit. Les toilettes à une cinquantaine de mètres ont été haubanées. On sent immédiatement que ça doit pas rigoler tous les jours ici. Je suis également au point le plus haut de mon parcours à environ 1100 mètres.

Mais j’aime cette ambiance de fin du monde. sur le livre d’or du refuge, je lis des commentaires d’islandais venus en mars et avril…brrr…(je lis pas, je comprends pas, juste les dates)

First, je n’ai plus d’eau. Faut que je commence par ça. Problème, c’est qu’il y a que de l’eau solide par ici. Ok, je récupère toutes mes casseroles, plus celles du refuge et les remplis de neige. Plus qu’à attendre que ça fonde. La patience et moi ayant des relations plutôt tendues, j’en ai marre au bout d’une heure que pas une goutte d’eau ne se soit formée. Faut dire que le thermomètre indique 0°C dehors et 1°C dedans. Forcément, c’est pas gagné pour faire fondre de la neige. Saleté de deuxième loi de la thermodynamique. L’entropie m’a posé des difficultés majeures à la fac. Ici aussi, elle me rend la tache difficile.

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Je décide de la faire fondre avec mon réchaud. C’est pas difficile. je viens d’inventer l’eau chaude. J’ai besoin de quatre litres d’eau pour ma popotte d’aujourd’hui et pour ma consommation des deux prochains jours. Je passerai la journée et la nuit au refuge, en espérant que le temps sera meilleur demain.

Pour faire une casserole d’eau, il vous faut environ 20 casseroles de neige. Inutile de dire qu’une de mes cartouches de gaz passe de vie à trépas uniquement pour cette opération. L’eau récupérée est sale et pleine de cailloux. Heureusement que j’ai amené mon filtre. Il commençait à me fatiguer celui-là, à le trimballer sans en avoir jamais la moindre utilité depuis le départ.

 

Il ne fait vraiment pas beau. La neige recommence à tomber fort dans l’après midi, mais encore une fois une surprise. La neige ne tient pas plus de deux heures au sol. Une petite sortie pour admirer le voisinage et notamment cet extraordinaire volcan de kistufell dont je n’arrive pas à distinguer le sommet. Trolladyngja est invisible. Même sa base est cachée par le brouillard.

Je découvre un jeu de cartes et me lance dans d’interminables réussites en fin de journée pour passer le temps. Il fait maintenant un bon 3°C à l’intérieur. Les cartes avec les gants, c’est pas facile. J’ai chaussé des pantoufles fourrées disponibles dans le refuge puis entouré les jambes dans des couvertures. Je garde polaire, parka et bonnet.

La nuit promet d’être froide. Le vent siffle dans toutes les anfractuosités du bâtiment. Je suis bien mieux dedans ce soir. Le plic plic des fuites d’eau est pénible, mais je ne peux pas enlever ici les piles comme pour l’horloge de Gaesavötn.

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