Test chaussures Lowa Nabucco Evo GTX Ws

Je souhaitais tester une paire de chaussures adaptées à une pratique journalière, intense et professionnelle de la raquette à neige, située principalement sur le massif du Jura (froid). J’ai reçu le modèle Nabucco Evo GTX Ws de chez Lowa en coloris anthracite.

Voici bientôt un siècle que la marque allemande Lowa fabrique des chaussures de randonnée, sa réputation n’est plus à faire quant à son savoir-faire et la qualité des matériaux utilisés. C’est la première fois que j’ai des chaussures Lowa aux pieds, et il me tarde donc de voir si les Nabucco Evo GTX Ws vont répondre aux critères que j’avais exposés pour le choix du modèle, à savoir chaleur, rigidité, tige haute, imperméables. J’ai commencé par quelques randonnées pédestres dans un mince manteau neigeux qui ne nécessitait pas l’utilisation des raquettes avant de chausser ces dernières. Voici mon avis après 15 jours d’utilisation.

Premières impressions des chaussures Lowa Nabucco Evo GTX Ws

Je reçois les chaussures emballées dans un carton. Tout de suite en prenant la chaussure en main, je suis interloquée par sa légèreté d’une part et la hauteur de la tige d’autre part. Pour une chaussure tige haute, pas de soucis, elle est vraiment montante, et la languette plus encore. Au niveau du look, un mélange de noir et d’anthracite, un mélange aussi de cuir suédé et de textiles différents, et de la fourrure à l’intérieur sur toute la surface, grise en haut et blanche plus bas. La fourrure est synthétique et ne m’inspire pas forcément confiance pour une utilisation professionnelle en terme de chaleur.

La chaussure est très souple, sans pare-pierre, le logo Lowa est discrètement présent sur la languette ainsi qu’en rouge sur le côté extérieur de la chaussure. La semelle a une rigidité qui semble adaptée à la pratique hivernale. Les lacets ronds, rouges et gris, passent d’abord dans quatre inserts métalliques fermés, avant de trouver un passant textile puis pour finir, au dessus de la cheville, par deux inserts métalliques “ouverts”. Les chaussures Lowa Nabucco Evo GTX Ws sont donc esthétiquement parlant assez réussies.

Le bloc semelle est en polyuréthane, la semelle extérieure laisse voir vraiment de profondes rainures et chevrons qui inspirent confiance pour progresser sur la neige ou la glace. La semelle intérieure, amovible, est un empilage de couches. Polyéthylène perforé, feuille d’aluminium, polyéthylène encore puis un textile qui a l’air doux et chaud. Les coutures paraissent de bonne facture, les finitions sont nickelles. Ceci dit d’après son site, la marque s’engage à réparer les coutures et les doublures, ce qui est un bon point.

En regardant ensuite la fiche technique sur internet, je trouve de nombreux détails sur le crantage Icetrek et les technologies Vibram Arctic Grip Trac II pour une bonne adhérence, Lowa DynaPU pour ses propriétés amortissantes et Lowa Monowrap pour une stabilité accrue et un bon maintien du pied.

La chaussure Lowa Nabucco Evo GTX Ws sur le terrain

Confort et ergonomie

La tige très haute, le laçage efficace et la fourrure intérieure confèrent à la chaussure un très bon confort. Je m’y sens comme dans des pantoufles, même lors de sorties longues de plusieurs heures et assez demandeuses physiquement. La légèreté est appréciable. La semelle intérieure amovible est vraiment confortable et épouse bien la forme de la voute plantaire. Je n’ai pas ressenti de fatigue au niveau des pieds après de nombreux kilomètres, le déroulement naturel du pied est respecté. Un pare-pierres aurait été utile. La structure Lowa Monowrap  enveloppe bien le pied à l’intérieur de la chaussure. Tout ceci vaut pour une utilisation en randonnée, sans raquette.

Maintien du pied, protection et grip

Le maintien du pied dans les Nabucco Evo GTX Ws est assuré par cette structure tridimensionnelle en polyuréthane, Lowa Monowrap. Mais habituée à pratiquer la raquette avec des chaussures beaucoup plus rigides, il est clairement et très rapidement apparu que je ne pourrais pas travailler avec les Nabucco Evo. En effet en raquettes, les pieds et les chevilles sont soumis à des torsions importantes et répétitives, on ne marche pas si souvent dans de la belle neige légère, poudreuse et égale et il me faut aussi parfois tailler des marches en tapant dans la neige dure. Certes la tige est haute mais la chaussure est beaucoup trop souple à mon goût pour l’utilisation que j’en fais, je n’ai pas assez de tenue. De plus et pour la même raison, les sangles des raquettes se font sentir à travers la chaussure et appuient sur le coup de pied si je veux les serrer correctement.

Au niveau de l’adhérence, et donc en marchant, il est indéniable que le grip est très bon. La semelle Vibram Arctic Grip Trac II, alliée aux grandes rainures et chevrons Vibram Icetrek sont d’une efficacité redoutable en terme d’accroche sur terrain enneigé ou/et verglacé lors de petites marches hivernales.

Isolation thermique de la chaussure Lowa Nabucco Evo GTX Ws

Quand j’ai marché à mon rythme, quelle que soit la température extérieure, je n’ai jamais eu froid aux pieds avec les Nabucco Evo GTX Ws, que ce soit avec ou sans raquettes. Par contre les limites ont été vite atteintes quand j’ai marché à une allure réduite ou que je suis restée en mode statique. Je travaille ponctuellement en formation d’AEM sur le terrain, les différents ateliers ne nécessitent guère de déplacements et là, j’ai eu très froid aux orteils, puis à tout le pied. Le froid venant clairement par en dessous, par la semelle.

Imperméabilité et respirabilité

Utilisées seulement en conditions froides, je n’ai guère eu le loisir de transpirer ou d’avoir trop chaud, donc le critère respirabilité n’a pas vraiment été testé mais je suis confiante en la membrane Gore-Tex que présente cette chaussure . Par contre je les ai bien trempées à plusieurs reprises dans la neige à moitié fondue et j’ai eu les pieds au sec. La semelle extérieure étant directement injectée sur la chaussure, il n’y a pas de couture, ce qui devrait éviter toute fuite, un problème récurrent sur bien des modèles de chaussures. Pour compléter le test d’imperméabilité, je les ai mises dans mon lavabo rempli d’eau et les y ai laissé plus d’une heure, immergées jusqu’à la cheville. Aucune infiltration. Je reviendrai sur ce critère après plusieurs mois de test.

Nathalie

Après 16 ans passés dans l’industrie à rêver d’être dehors, m’y voila. Cela fait 18 ans que je suis accompagnatrice en montagne et que je partage mon temps entre cette activité et des voyages au long cours à vélo, à pied, à skis… Je suis également auteure.