De Chamonix à Vaduz… (France, Suisse, Liechtenstein)
Massifs traversés : Alpes Pennines, Alpes Valaisannes, Alpes Bernoise, Alpes Uranaises, Alpes Glaronaises
Temps de marche : 23 jour
Distances : 470 km
Dénivelé positif : 29300 m
Je reprends la route dès le lendemain midi pour rejoindre la Suisse à trois jours de marche de là. Je passe mon dernier jour en France en marchant paisiblement avec mes amis savoyards qui m’accompagnent jusqu’au col marquant la frontière. Depuis le début je marche seul, mais j’ai rencontré beaucoup de monde. Des randonneurs itinérants, notamment sur le G.R. 5, parfois au hasard du chemin. D’autres fois, ils sont venus à ma rencontre. Avec certains, je fais un bout de route ou je partage une pause-déjeuner, avec d’autres encore, nous organisons un bivouac commun. Je croise également des grands marcheurs, partis pour des périples de 10000 kilomètres, nous avons beaucoup à échanger et les discussions interminables tournent essentiellement autour de la marche.
Je fais également la connaissance de non-marcheurs – pour qui je suis un extra-terrestre – comme ces gens du voyage rencontrés dans un camping et qui me font partager leur souper.
Avec mon entrée en Suisse, je marque une nouvelle accélération, je passe la troisième. Accumulant entre 1000 à 2000 mètres de dénivelé positif et autant en négatif pour un total de plus de 3000 mètres absolus chaque soir. Il me faut bien avouer que le cadre très agréable et ma blessure à la malléole oubliée – après avoir souffert près de trois semaines – rendent la marche beaucoup plus facile. J’alterne entre les hauts cols et les nombreux pâturages à vaches. Ce qui me vaut une belle collection de piqûres de taons, la région en est infestée. Pour marcher plus, il me faut manger plus, j’ai l’estomac qui crie. Je suis obligé de me ravitailler plus souvent, mon autonomie diminue. Heureusement, les Alpes regorgent de délices comme le saucisson, le fromage – Tomme, Beaufort, Gruyère, Appenzeller, Montanara Hürlimann – le chocolat dont je n’ai jamais mangé autant de vaches violettes que durant les mois qui vont suivre. Au petit déjeuner, je mange généralement des céréales ou des biscuits aux céréales, je le prends directement au lit – au chaud dans mon duvet – puis je reprends une petite collation dans la matinée. Le midi, j’essaie de me trouver un endroit confortable – pour me faire une petite sieste lors de la digestion – et je mange des sandwichs au fromage, du saucisson, un fruit, du chocolat ou des fruits secs. Pour le souper, je mange chaud, je me fais un gros plat de pâtes avec un bouillon accompagné de pain et de fromage ou de saucisson, puis du sucré, biscuit, chocolat ou cake.
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Pour la traversée de l’imposant massif des Alpes Bernoises, la zone la plus glaciaire des Alpes, qui comprend le plus grand glacier d’Europe, un randonneur suisse me rejoint quelques jours et me fait découvrir ces montagnes magnifiques. Le panorama que nous rencontrons en passant devant des sommets comme la Jungfrau, le Mönch et le mythique Eiger est à couper le souffle. D’énormes blocs rocheux noirs atteignant les 4000 mètres, recouverts de neige, et sur lesquels s’écoulent de splendides glaciers. L’ensemble est délicatement posé sur des alpages fleuris où je reste là, allongé à contempler ces merveilles de la nature.
Au fur et à mesure de ma progression, le langage change également : si en France et à l’Ouest de la Suisse je saluais les personnes que je croisais en disant "Bonjour", maintenant, dans le centre de la Suisse, je suis passé à "Grüß Herr". Pour la suite du parcours, c’est "Grüezi" qui m’attend à l’Est de la Suisse, "Grüß Gott" pour l’Allemagne et l’Autriche, "Salve" et "Buongiorno" pour l’Italie et "Dober Dan" pour la Slovénie.
Plus tard, je profite de mon passage à l’extrémité Est de la Suisse pour faire un petit détour qui m’amène à Maienfeld, le pays de Heidi. Je
passe donc une journée à visiter le village d’Heidiland en souvenir de cette histoire de montagne, certainement la plus connue de toutes.
Fin juillet, avec mes derniers jours en Suisse, tout change, finies les belles journées de randonnée, finis les sublimes bivouacs. Le soleil et le ciel bleu sont remplacés par le brouillard, la pluie et le froid, je marche sous des pluies battantes à longueur de journée. Mon entrée au Liechtenstein est fastidieuse, j’accède à ce petit pays sous des trombes d’eau, trempé jusqu’aux os et frigorifié. Heureusement l’hospitalité Liechtensteinoise est là pour raviver ma motivation et perpétuer mon plaisir de la marche.
Voici quelques années, je me suis échappé d’une vie qu’il faut souvent suivre au pas…
Aujourd’hui je déborde d’énergie que je dépense dans la marche afin de parcourir des milliers de kilomètres pour découvrir les merveilles de la nature. Mes terrains de jeux préférés étant les montagnes et les zones désertiques, là où poussent les cairns. Mais je suis ouvert à toute la planète.
Je n’ai ni l’âme d’un écrivain, ni d’un photographe, mais j’ai un grand plaisir à faire partager mes aventures par l’intermédiaire de mes sites afin d’offrir un peu d’évasion.
Simon Dubuis
Carnets d’aventures : www.dubuis.net