Haute Route Pyrénéenne (HRP) partie 5 – Pyrénées-Atlantiques

Récit et trace GPS de nos 7 derniers jours sur la Haute Route Pyrénéenne dans les Pyrénées-Atlantiques. Afin d'en savoir davantage sur la Haute Route Pyrénéenne et ses infos pratiques, vous pouvez aussi lire mon article Préparer sa HRP.

Et voici donc la suite de la quatrième partie de notre HRP dans le Parc National des Pyrénées.

J1. La Pierre Saint-Martin – Abri d'Ardané

Nous partons dans le brouillard. D'abord sur un petit bout de sente qui récupère une route, puis sur 10 km de route inintéressante. Nous nous arrêtons au refuge de Belagua qui est fermé, mais nous profitons de sa terrasse pour y prendre un café. Juste après, nous quittons la route pour suivre le GR12 avec une douce montée au Portillo de Binbaletea. Le chemin est tantôt dans les nuages, tantôt au-dessus avec le ciel bleu.

Nous déjeunons au col. La suite se trouve à ligne de niveau jusqu'à descendre sur l'abri d'Ardané, qui est assez sommaire. En chemin, Léa trouvera une cape de pluie pour remplacer celle perdue de son sac à dos.

Pour trouver l'abri d'Ardané dans le brouillard et confirmer qu'il existe, je m'arrête dans une première maison de berger où son occupant est en train de dormir. Mais avec les aboiements des chiens, je le réveille. Il me confirmera un peu ensuqué par le sommeil que la cabane est plus loin. Une fois installés, le berger viendra s'excuser de m'avoir reçu grognon, c'est moi qui me confond en excuse de l'avoir tiré de sa sieste. Il nous amène par la même occasion du bois et nous indique qu'on peut remplir l'eau à sa maison, ce que nous faisons plus tard et il en profite pour nous inviter à boire une bière. Pendant cet apéro improvisé, nous voyons que d'autres randonneurs arrivent pour dormir à la même cabane. Vu la taille du groupe, et ayant sympathisé avec Stéphane, il nous propose d'aller chercher nos affaires et nous invite pour dîner et passer la nuit dans sa chambre d'amis. Il nous offre un délicieux repas typique du Pays Basque. Nous sommes ravis !

J2. Abri d'Ardané – Camping d'Iraty

Après un rapide café offert par Stéphane, nous repartons pour 300 mètres de dénivelé positif pour récupérer la ligne de crête. Le ciel est bleu, le brouillard s'est levé ! Un léger vent nous accompagne.

Après quelques bosses, montées et descentes, nous arrivons au col Iturzaeta où nous attaquons la montée du chemin du dernier 2000 de notre périple : l’Orhi ! Après une raide montée, nous y voici ! Descente aussi raide puis courbe de niveau, le chemin est long avant le col Bagargui, plus connu sous le nom de sa commune Iraty.

Arrêt bière en terrasse, puis épicerie hors de prix, mais camping pas cher du tout. Nous nous faisons plaisir pour le repas du soir, avec des produits locaux du Pays basque. Le camping est vraiment top avec une très belle salle hors sac avec vaisselle, tables et chaises, tout est neuf et hyper propre.

J3. Camping d'Iraty – Béhérobie

Un tout petit bout de route nous permet de récupérer notre trace. Le sentier commence par une montée sur le sommet Okabe, où nous y trouvons une chèvre peu farouche.

Nous descendons de ce sommet par un chemin de traverse raide, puis nous retrouvons un bout de route avec beaucoup de mûres. Nous déjeunons près d'un ruisseau, puis continuons par une légère montée à un collu par la route. La descente est d'abord raide, puis à courbe de niveau sur une sente très herbeuse.

Arrivée à Béhérobie, nous ne trouvons pas de ravitaillement comme nous l'avions initialement prévu. Nous faisons donc du stop, deux personnes très sympathiques font les 8 km de détour pour nous déposer à Saint-Jean-Pied-de-Port ! Le camping et le village sont très sympathiques.

J4. Béhérobie – Les Aldudes

La première partie de la journée est une longue montée de 600 mètres de dénivelé positif. Ils sont bien raides et s'avalent en une heure entre chemin carrossable et sentier bien tracé. Après ça, une succession de montées plus douces sur chemin herbeux où il y a beaucoup de troupeaux de chevaux en liberté. Le décor est magnifique !

S'ensuit une partie commune avec le chemin de Compostelle. Je double une quarantaine de pèlerins sur quatre à cinq kilomètres jusqu'à arriver au col de Roncevaux. L'après-midi est sans intérêt, car il est quasiment intégralement sur route, certes non fréquentée, mais une route quand même. Et, malgré la monotonie, la météo nous met un coup de boost et permet aux différents paysages de prendre des atmosphères lugubres.

Une dernière montée rude, puis une douce descente nous amène aux Aldudes. Le village fête les 85 ans de son école, nous profitons donc d'une grande fête de village avant d'aller dormir.

J5. Les Aldudes – Elizondo

Nous partons pour une journée courte et facile. La montée est progressive suivie d’une longue descente, mais jamais raide. Nous sommes dans le brouillard toute la journée, heuresement sans pluie. En chemin, nous mangeons beaucoup de mûres.

Nous prenons notre déjeuner une fois arrivés à Elizondo qui est notre destination finale du jour. Nous nous installons à l’auberge de jeunesse pour y prendre une douche et faire une lessive de nos affaires. Nous en profitons également pour faire des courses pour nous ravitailler. Si l'auberge est très propre, le dîner et le petit déjeuner sont très légers et de très mauvaise qualité.

J6. Elizondo – La Rhune

La journée est sans grand intérêt, elle est quasiment intégralement sur piste ou route, et en grande partie commune avec le GR11. Cette partie de la HRP dans le Pays Basque est bel et bien celle que j’aime le moins. Heureusement, il y a des mûres à foison, nous en mangeons entre 200 et 300 dans la journée.

Nous faisons une bonne pause au col de Lizuniaga, qui est très bien pour camper mais nous continuons pour le sommet de La Rhune. Ce sommet est bien bétonné, très touristique, mais les vues sur les alentours entre montagnes et océan sont superbes. Parfait pour de très beaux couchers et levers de soleil !

Nous profitons de la terrasse pour boire une bière, et après le départ du dernier train, nous sommes les seuls à rester au sommet. Nous y posons notre campement avant de dîner en profitant du coucher de soleil.

J7. La Rhune – Hendaye

Après une nuit agitée par le vent, le matin est calme. Nous prenons notre petit déjeuner en profitant d'un très beau lever de soleil. Puis, nous partons pour notre 41ème jour de notre Haute Route Pyrénéenne, c'est aussi le dernier.

Ce dernier jour est encore une fois sans grand intérêt entre piste et route. La descente sur Hendaye est longue malgré l'illusion de la proximité de la ville. Après une vingtaine de kilomètres, nous voici à serpenter les rues de la ville qu'il faut traverser afin d'accéder au bord de l’eau, avant d'arriver à l'océan et à l'ancien Casino qui marque la fin de notre périple !

Après plage et baignade pour le symbole, nous filons au camping pour nous reposer et fêter notre longue traversée de 780 km et 45 000 m de dénivelé par une bonne bière de clap de fin !

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