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Préparer sa HRP, la Haute Route Pyrénéenne

Lisez notre guide sur la HRP pour bien préparer la Haute Route Pyrénéenne : étapes, matériel, ravitaillements, points d'eau, et trace GPS !


Télécharger la "trace GPS de la HRP intégrale" (188 téléchargements)
Focus Rando :Préparer sa HRP, la Haute Route Pyrénéenne
17 jours et + +44 200 m/-44 200 m 785 km 5
Randonnée Ligne Bivouac, Cabane, Camping, Gite d étape, Hôtel, et Refuge
Forêt et Montagne Juillet, Août, et Septembre

Avant de partir sur la Haute Route Pyrénéenne, j'avais essayé de glaner des informations sur les différents blogs, forums, sites web de la toile. J'en avais finalement trouvé assez peu, ou plutôt assez anciennes. Je souhaite donc dans cet article, donner le maximum d'informations sur ce magnifique itinéraire qui traverse les Pyrénées, notamment dans le sens Méditerranée-Atlantique qui est le sens dans lequel je l'ai parcouru avec ma compagne Léa. Si j'en oublie, n'hésitez pas à me le dire en commentaire et je complèterai. J'essaierai aussi, par vos commentaires, de maintenir cet article à jour.

Itinéraire de la HRP : vers l'Est ou vers l'Ouest ?

Je pense qu'il n'y a pas un sens réellement plus difficile que l'autre. Se lancer sur la HRP est de toute façon à ne pas prendre à la légère, c'est un trek difficile que ce soit pour la gestion de l'eau, pour l'éloignement des ravitaillements, pour le suivi de la trace ou encore pour la raideur de certains cols. Personnellement, notre choix a simplement été dicté par le fait que nous avions un mariage proche de la côte Atlantique à la fin de notre HRP.

  • D'Ouest en Est : De l'Atlantique à la Méditerranée

C'est le sens le plus fréquemment choisi. Ce sens permet donc de pouvoir rencontrer davantage de personnes. Démarrer par l'Atlantique permet aussi de monter plus progressivement, et donc d'avoir des premiers jours avec un terrain et une topologie plus faciles. La gestion de l'eau de ce côté est également plus simple. Enfin, pour ceux qui parcourent la HRP en été, la météo au Pays Basque est statistiquement plus clémente en juin juillet que fin août.

  • D'Est en Ouest : De la Méditerranée à l'Atlantique

C'est donc dans ce sens que nous l'avons parcourue, et sans regret. L'avantage principal, je trouve, est qu'on n'a pas eu le soleil dans les yeux car nous sommes globalement des lève-tôt, ce qui est souvent le cas des marcheurs en été. Aussi, en cas d'avance sur notre timing mais ça n'a finalement pas été le cas, nous avions davantage envie de profiter de l'océan pour faire du surf que des stations balnéaires méditerranéennes.

Découpage de la Haute Route Pyrénéenne

La HRP ou Haute Route Pyrénéenne, quel que soit son sens, est divisée en cinq grandes parties. J'ai donc rédigé cinq articles différents pour raconter notre aventure :

  • HRP Partie 1 – Pyrénées orientales de Banyuls au Pas de la Case – 206km D+10230m
  • HRP Partie 2 – Andorre, Pallars, Aran (du Pas de la Case à l'Hospitau de Vielha) – 150km D+10080m
  • HRP Partie 3 – Hautes Pyrénées (de l'Hospitau de Vielha à Parzán) – 79km D+4820m – Article à venir en février 2025
  • HRP Partie 4 – Parc National des Pyrénées (de Parzán à La Pierre Saint-Martin) – 178km D+11910m – Article à venir en mars 2025
  • HRP Partie 5 – Pyrénées atlantiques (de La Pierre Saint-Martin à Hendaye) – 172km D+7160m – Article à venir en avril 2025

Le total de ces 5 parties est divisé, dans les topos, en 41 étapes. Nous avions donc prévu ces 41 étapes, plus un jour de repos entre chaque grande partie, ce qui nous faisait un total de 45 jours. En pensant que nous doublerions les étapes courtes. Ça n'a finalement pas été le cas, ces étapes étant bien dimensionnées en temps de marche. Doubler une étape demande à marcher de 6:00 du matin à 20:00 le soir sans profiter de se baigner dans un lac ou de se prendre une limonade à la terrasse d'un refuge, et ce n'est pas notre vision des choses. Nous avons gagné deux jours de marche au total, mais non pas en doublant deux étapes, simplement en gagnant ces jours étalés sur 4 ou 5 jours chacun. Nous avons également gagné deux jours en ne prenant pas tous nos jours de repos prévus.

Faut-il s’entraîner avant de partir ?

De l'avis de nombreux trekkeurs aguerris dans l'entreprise de treks longs ou difficiles, adeptes d'Hexatrek, de GR20, de Via Alpina ou encore de Pacific Crest Trail que nous avons croisés durant notre Haute Route Pyrénéenne, ils sont unanimes pour dire que la HRP est un des plus difficiles qu'ils aient parcourus. Alors je dirais que oui, il est bon de s'entrainer avant de partir. Avoir un fond sportif, s'habituer à un sac à dos lourd et être agile malgré son poids, être efficace dans la gestion de son matériel, gérer des prévisions météorologiques de montagne, s'orienter sur terrain non marqué sont autant de compétences qu'il ne serait pas bon d'acquérir une fois en situation. D'autant plus si vous avez un timing serré.

Navigation et orientation : balisage, carte/alti/boussole ou trace GPX ?

S'orienter sur la HRP n'est pas toujours simple. Rien à voir avec un GR, il y a peu, voire pas de balisage, et le sentier n'est pas toujours visible.

Ainsi, suivre un balisage sera pratiquement impossible, mise à part sur les portions communes avec les GR10, 11, et 12. À noter qu'en plus, en Espagne, en dehors des GR pratiquement tous les sentiers balisés qu'on a croisés étaient balisés en jaune, donc en suivant un balisage, choisir entre le chemin de droite ou celui de gauche lorsqu'ils sont tous les deux de la même couleur, pas simple. Également, de nombreuses portions n'ont aucun balisage, ni sous forme de marque de peinture, ni avec des cairns. Par endroit, c'est l'inverse, il y a trop de cairns et bien évidemment dans des directions totalement différentes.

À la carte/alti/boussole, ça sera faisable en étant bien entrainé à utiliser ces outils. Attention toutefois, ce sera encore plus compliqué avec une météo qui réduirait la visibilité. C'est également une sacrée logistique, car il va non seulement falloir étalonner son altimètre fréquemment en cas de météo changeante, mais il va aussi falloir prévoir de très nombreuses cartes, ou s'imprimer de nombreux morceaux. Le mieux dans ce cas serait de partir avec un topo dont les cartes sont bien détaillées. Il faudra aussi faire attention de ne pas perdre sa carte avec le vent, ou avec une détérioration prématurée s'il y a de la pluie. Et enfin, un topo ou des morceaux de cartes ça pèse, et sur la HRP chaque gramme compte.

Personnellement, nous nous sommes servis d'une trace GPX avec une application de randonnée. J'ai utilisé Komoot par habitude au début de notre trip, puis trouvant que la maille à 20 mètres de la carte OSM de Komoot n'était pas suffisante, j'ai basculé sur Bergfex dont il fallait que j'approfondisse le test et que j'ai adorée utiliser au point qu'elle va devenir ma principale application de rando. De plus, sur la carte OSM de cette dernière, la HRP est marquée ainsi que ses variantes. L'inconvénient de cette solution, c'est qu'il faut toujours avoir de la batterie, et que l'écran tactile ne fonctionne pas très bien sous la pluie. Également, une fois qu'on a passé du temps à la maison à préparer son itinéraire au point d'en faire une trace GPX, on a du mal d'en sortir une fois sur le terrain et cela laisse donc peu de place à l'imprévu.

Étant un ayatollah du gramme, je ne souhaitais pas me charger de superflu. Mais à refaire, je pense que je complèterai avec un topo. De ceux que j'ai pu feuilleter en croisant d'autres hrpistes, le Trans Pyr’ de Jérôme Bonneaux me semble être le plus intéressant et facile à utiliser, malgré ses cartes peu détaillées. Dernièrement, le topoguide Haute Randonnée Pyrénéenne de Marie Millet chez Randos Editions est très bien réalisé et peut même être emmené sur le terrain sans trop se charger.

Gestion de l'eau

Dans le sens Est-Ouest, trouver de l'eau est délicat sur les six premiers jours (Pyrénées orientales) et les trois avant-derniers (Pays Basque), en fonction de la période. En dehors de la période d'été de juin à septembre, ce sera peut-être plus simple, mais Il vaut mieux ne pas compter sur des sources incertaines.

Sur le reste de l'itinéraire, il y a de l'eau partout, mais il conviendra souvent de la décontaminer. D'autre part, dans certaines zones de haute montagne comme le Val d'Aran ou les Hautes Pyrénées, on trouve souvent de l'eau qui n'a pas eu le temps de se charger en minéraux. C'est donc une eau qui n'hydrate pas beaucoup, elle a d'ailleurs un goût un peu râpeux, comme boire de l'eau sèche. Oui ‘eau sèche' ça parait bizarre comme formulation, mais c'est vraiment la sensation que l'on a. Mon conseil est donc d'emporter des pastilles électrolytes afin d'enrichir ces eaux très pauvres.

  • Côté Méditerranée, les ravitaillements en eau sont donc les suivants :
    • J1. Banyuls (conseil 3 litres) – Source sous le Puig de Sallfort, à sec lors de notre passage – Source sous le col de Maçana, à sec lors de notre passage – Font de Tanyareda
    • J2. Font de Tanyareda – Chalet de l'Albère au col de l'Ouillat – Le Perthus (conseil 2 litres) – Las Illas
    • J3. Las Illas – Source sous les Salines – Amélie-les-bains
    • J4. Amélie-les-bains – Source au col de la Reducta – Refuge de Batère – Source à la maison forestière de l'Estanyol
    • J5. Source à la maison forestière de l'Estanyol – Refuge des Cortalets – Descente du Canigou (photo ci-dessous) – Refuge de Mariailles (conseil 2 litres, 3 pour la variante des crêtes) – Source de Pla Guilhem, filet d'eau en juillet donc pas sûr qu'elle coule tout le temps – Torrent avant Vallter 2000 – Refuge d'Ull de Ter
    • J6. Refuge d'Ull de Ter (conseil 2 litres) – Rivière d'Eyne
  • Côté Atlantique :
    • J-3. Béhérobie (conseil 2 litres) – Col Ibañeta (filet d'eau) – Col d'Hauzay – Les Aldudes
    • J-2. Les Aldudes – Urballo – Elizondo
    • J-1. Elizondo – Gorra – Col de Lizuniaga – La Rhune
    • J0. La Rhune – Cabane de chasseur d'Usatagieta – Ibardin – Nombreuses maisons (en cas d'urgence) – Hendaye

Ravitaillement en nourriture et gaz

J'ai souvent vu la question des colis en poste restante et honnêtement, à moins que vous ayez un régime spécial genre végan, il n'est pas si compliqué de se ravitailler. Toutefois, il faut avoir en tête qu'il est régulièrement nécessaire de porter 4 à 5 jours de nourriture. Certains refuges proposent de petits ravitaillements sommaires (nouilles, purée, riz, pâtes, barres de céréales) et peuvent aider à faire un complément ou à s'alléger un peu. Il est parfois aussi nécessaire de prendre un bus ou de faire du stop pour descendre en vallée.

Cette partie est notamment la partie que j'essaierai le plus de garder à jour, n'hésitez donc pas à partager vos infos une fois rentrés de votre HRP !

COMMENT SOUTENIR I-TREKKINGS ?

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Le top de nos partenaires pour partir en rando et en trekking :

  • Allibert Trekking (Agence de voyage basée dans les Alpes, spécialiste rando, trekking et voyages d'aventure)
  • La Balaguère (randonnées dans les Pyrénées et à travers le monde)
  • Randonades (Randonnées dans les Pyrénées et rien que les Pyrénées)
  • Travelbase (Agence de voyage pour des aventures à vivre en groupe ou en solo, et avec l'esprit Travelbase)

  • Les ravitaillements que j'ai notés sont les suivants :
    • Banyuls : supermarchés, pharmacies, laverie
    • Le Perthus : supermarchés
    • Las Illas : ravito sommaire à l'hôtel
    • Amélie-les-bains : supermarchés, pharmacies, laverie
    • Refuge de Batère : ravito sommaire
    • Refuge des Cortalets : ravito sommaire
    • Refuge de Mariailles : ravito sommaire
    • Eyne : ravito sommaire au petit restaurant et à la maison du tourisme
    • La Bolquère : supermarché, gaz
    • Pas de la Case : supermarchés, pharmacies, laverie, gaz et matériels outdoor
    • Camping d'Inclès : ravito sommaire
    • El Serrat, bus ou stop pour Ordino : supérette, pharmacie
    • Refuge de l'Étang Fourcat : ravito sommaire
    • Gîte de Mounicou : ravito sommaire sauf si vous appelez avant pour de vraies courses
    • Refuge de Certascan : ravito sommaire, gaz
    • Alós d'Isil : ravito sommaire
    • Port de la Bonaigua, bus ou stop pour Salardú : supérette, pharmacie
    • Hospitau de Vielha, bus ou stop pour Vielha : supermarchés, pharmacies, laverie, gaz et matériels outdoor
    • Refuge de Viados : ravito sommaire
    • Parzán : supermarchés
    • Gavarnie : supérette, gaz et matériels outdoor
    • Refuge de Laribet : ravito sommaire
    • Refuge de Pombie : ravito sommaire, gaz
    • Col du Somport, bus ou stop pour Canfranc estacíon : supermarchés, pharmacie
    • Refuge d'Arlet : ravito sommaire, gaz
    • La Pierre Saint-Martin : ravito sommaire au refuge ; supérette, laverie et gaz en ville
    • Iraty : supérette, laverie, gaz
    • Les Aldudes : supérette
    • Elizondo : supermarchés, pharmacies, laverie
    • Hendaye : supermarchés, pharmacies, laverie

Quelques données sur les consommables

Ces données sont données à titre indicatif par rapport à ce que nous avons vécu et à notre façon de vivre l'aventure en randonnée. Elles peuvent être très variables en fonction des personnes.

  • Gaz (à deux) : Nous avions une bonbonne de 100g, plus petit format en back-up au fond du sac à dos. Notre bonbonne principale était un moyen format de 230g montée sur un réchaud SOTO WindMaster. Avec, on chauffait de l'eau pour le café du matin et nos repas du soir, et on tenait une dizaine de jours en chauffant de l'eau pour la nourriture déshydratée ou les pâtes à cuisson rapides (3 à 6 minutes), ou une à deux fois pendant 10 à 12 minutes pour d'autres plats. Attention toutefois, cette donnée peut être très variable en fonction de la nourriture que vous mangez, du modèle de votre réchaud, de la météo.
    On ne finissait souvent pas nos bonbonnes au moment où on pouvait en acheter une nouvelle, ainsi on les laissait « traîner » à disposition d'autres randonneurs qui en auraient besoin, et on en a croisés certains qui ne faisaient qu'en mode récupération.
  • Paquet de café moulu de 250g (à deux) : 2 semaines
  • Tube de dentifrice (chacun le sien) : 2 mois pour deux brossages par jour
  • Savon bio multiusage pour corps, cheveux, lessive (chacun le sien) : 2 semaines
  • Rouleau de papier toilettes (chacun le sien) : 2 semaines

Quelles chaussures pour la HRP ?

Chacun doit trouver chaussures de trekking à son pied, je sais ce n'est pas très original comme intro, mais c'est pourtant tellement vrai. Alors que certains prônent la solidité et la protection des pieds des grosses chaussures montantes en cuir, on trouve à l'extrême les adeptes des chaussures de trail ou de fast hiking tige basse. Je fais plutôt partie de cette seconde catégorie, même si j'ai bien hésité car il y a entre deux des choix plus équilibrés qui peuvent être judicieux.

  • Chaussures d'approche ou d'alpinisme : Oui oui, on en a croisées. À proscrire à mon avis, la semelle est tellement rigide qu'elle ne permet pas de dérouler le pied et c'est extrêmement fatigant. Sans parler de l'accroche de la semelle qui n'épouse absolument pas le terrain.
  • Grosses montantes en cuir : Très éloignées de mon style, elles sont très chaudes, lourdes, et longues à sécher. Le poids aux pieds est très fatigant en randonnée. Elles ont le mérite de bien protéger le pied et la cheville, et d'être solides. Si elles auront peut-être un intérêt au printemps ou à l'automne, en été elles seront un fût de macération.
  • Chaussures de randonnées en cuir tige basse : Un bon compromis à mon avis. Elles restent relativement légères, protègent bien le pied (pas la cheville) et ne tiennent pas trop mal dans le temps. Elles m'ont fait hésiter, mais je n'aime plus trop leur look dépassé.
  • Montantes et semi-montantes en synthétique : Même si on en a vu dans un état d'usure très avancée après les passages de pierriers des Hautes Pyrénées, pourtant parties neuves en début de HRP, elles devraient arriver jusqu'au bout. Elles protègent bien le pied et au moins la malléole, et ont une semelle qui présente un bon compromis longévité accroche. Les semi-montantes restent relativement légères et aérées, elles m'ont fait hésiter avant de partir.
  • Baskets de trail : Ce sont celles que nous avons portées, des longues distances pour ma part. Malgré ce « détail » et parties quasi neuves, celles de Léa (courte distance) et les miennes se sont faites littéralement poncer par les pierriers des Hautes Pyrénées. D'autre part, elles n'avaient plus du tout d'amorti. Le mieux afin de préserver l'amorti, mais plus lourd dans le sac à dos, c'est de partir avec deux paires et de les mettre un jour sur deux afin de laisser le temps à l'amorti de se « reposer ». Mais cela n'empêchera pas l'usure de la semelle. Dans notre cas, il nous a fallu deux paires, et nous les avons changées à Gavarnie, la boutique La Cordée est bien achalandée (peu de modèles sur le présentoir mais beaucoup dans la réserve). Je pense honnêtement qu'en baskets de trail, il n'est pas possible de faire la totalité de l'itinéraire avec une seule paire sans prendre le risque de glisser en cas pluie pendant la seconde moitié.

Où dormir sur la HRP ?

  • En bivouac

Il n'est pas possible de bivouaquer n'importe où, il y a des zones où c'est autorisé, d'autres où c'est interdit ou avec des restrictions. Et, il y a autant de règles que de régions espagnoles traversées, de pays, de parcs, de réserves. Mais en gros, si on souhaite faire simple, deux grandes règles semblent se distinguer :

    • Dans les parcs et les réserves, bivouac autorisé de 19:00 à 9:00, à condition d'être à plus d'une heure d'une route ou de la limite du parc, ou alors à proximité immédiate d'un refuge sans en être visible et avec accord du gardien.
    • Le reste, bivouac autorisé de 19:00 à 9:00.

La durée est limitée à trois jours de bivouac dans la même zone, tout doit être démonté avant 9:00, et il va sans dire qu'il est bien entendu obligatoire de laisser l'espace de bivouac propre, sans déchet et sans foyer de feu, et d'être silencieux pendant le temps passé.

  • En cabanes non gardées

Il y a de nombreuses cabanes sur l'itinéraire. Certaines ne nous ont vraiment pas inspirées comme celles de Pinatell et de l'Estanyol pour lesquelles on a entendu dire qu'il y avait des puces de bois, d'autres qui étaient sales ou très sommaires. Dans ce cas, nous passions notre chemin. D'autres, au contraire, furent un refuge cosy. Nous gardons en tête celles de Prat Cazeneuve, d'Anglus, et de la Cure comme les plus agréables. Ces cabanes sont à accès gratuit, avec la possibilité de faire un don pour certaines. Attention, ces cabanes étant sans réservation, il vaut mieux ne pas arriver trop tard au risque de ne plus avoir de place.

  • En refuges

Il n'est pas possible de faire la totalité de la HRP en refuges, mais en compilant avec des cabanes, on peut éventuellement se passer d'une tente et d'un matelas. Attention toutefois, outre le fait que cela donnera un coût élevé à la HRP, en été de nombreux refuges affichent complet, il est donc conseillé de réserver quelques jours à l'avance. D'autre part, en cas de prise de retard en cas de mauvaise météo ou blessure, il faudra décaler toutes les nuits réservées. Le confort et l'accueil sont très variables et le prix n'est pas forcément gage de qualité. Nous ne les avons pas tous visités, mais si ceux d'Alós d'Isil et de la Restanca restent un mauvais souvenir, ceux des Cortalets, de l'Étang Fourcat, de Certascan, de Wallon et de la Pierre Saint-Martin nous ont particulièrement séduits. Bon à savoir, nombre d'entre eux mettent gratuitement leurs toilettes et une salle hors sac à disposition pour les personnes qui bivouaquent à proximité. Quand la météo est pourrie, ça améliore considérablement le confort, et ça fait un back-up en cas de forts orages et de prises d'eau sous la tente.

  • En maison de berger

Les bergers n'acceptent la plupart du temps pas de randonneur. Mais, si vous sympathisez avec l'un d'entre eux, il vous ouvrira peut-être ses portes. Alors, la nuit que vous passerez sera très immersive et constituera une cerise sur le gâteau. Cela a été notre cas, et nous garderons un souvenir impérissable de cette rencontre.

Quel budget pour réaliser la HRP dans sa totalité ?

Cela peut être très variable en fonction de chacun. Une personne qui dort la majorité de ses nuits en bivouac et mange en faisant ses courses dans les supérettes n'aura pas le même budget qu'une personne qui dort et mange en refuge.

Globalement, pour vous aider à chiffrer, une nuitée en refuge coûte généralement entre 15 et 20€, comptez entre 45 et 65€ pour une demi-pension. Personnellement, je trouve souvent les petits-déjeuners pas terribles pour le tarif demandé, il est donc possible de s'économiser entre 8 et 12€ si on se prévoit ses petits-déjeuners. Un panier repas pour le midi coûte entre 8 et 12€. La qualité et la quantité sont très variables en fonction des refuges. Attention aussi, quand on dort en refuge on a tendance à consommer davantage, comme s'offrir une bière ou du vin à table.

Pour ce qui est des supérettes de village, les tarifs sont bien plus élevés que de faire ses courses en supermarché en ville. Du simple au double. Côté espagnol, c'est tout de même moins cher qu'en France. Pour exemple, le grand supermarché de Parzán fait partie des moins chers, alors que le Vival de Gavarnie qui a le monopole dans ce lieu hyper touristique en profite pour afficher des tarifs prohibitifs, et détient la palme du plus cher. S'y acheter de quoi se préparer un repas revient presque aussi cher que d'aller se faire servir à la pizzéria.

Enfin, comme vous l'avez lu dans la partie sur les chaussures, il vous faudra peut-être une seconde paire, généralement entre 150 et 180€.

Que mettre dans son sac à dos pour la Haute Route Pyrénéenne ?

Bien évidemment il y a dans cette liste certaines choses que vous ne souhaiterez pas prendre, tout comme vous emporterez probablement des choses qui ne sont pas dans notre liste. Elle se veut comme un guide, une sorte de check-list minimum, avec également la notion de poids qui vous permet de voir où se situe votre matériel. Dans l'idéal, je dirais qu'il est bon de ne pas dépasser 10kg sans eau et sans nourriture. D'autre part, nous sommes partis à deux, certaines choses étaient donc dans le sac à dos de Léa.

  • Sur mes épaules :
    • Sac à dos : Vaude Zerum 48+ LW – 1230g
    • Poche à eau : Source Widepack 2 litres – 180g
    • Tente : Big Agnes Copper Spur HV UL2 – 1360g
    • Sac de couchage : Couette Therm-a-rest Vesper -6C/20F (0°C confort) – 625g
    • Matelas : Thermarest NeoAir XLite NXT Regular Wide – 560g
    • Pantalon de soirée mérinos : Icebreaker – 295g
    • T-shirt manches longues de soirée mérinos : Icebreaker – 190g
    • Boxer + Paire de chaussettes de rechange : 115g
    • Claquettes : Birkenstock Madrid – 370g
    • Poncho de pluie : Trail Hoppers Cape 3-en-1 – 445g
    • Veste membrane : Patagonia H2NO – 250g
    • Doudoune : Helly Hansen Verglas Hooded Down Insulator – 350g
    • Jambes du pantalon-short : Mammut Zinal Hybrid Zip Off – 120g
    • Bonnet mérinos Icebreaker + Gants fins Forclaz + Tour de cou Buff : 115g
    • Lunettes de soleil : Julbo – 110g
    • Boardshort : Rip Curl – 150g
    • Assiette pliante ultralight : SeaToSummit – 60g
    • Set de couverts : Opinel – 100g
    • Trousse de toilette + Secours + Crème solaire : 210g
    • Serviette de toilette : SeaToSummit – 45g
    • Frontale – Forclaz HL900 – 100g
    • Porte-feuille : Mammut – 100g
    • Trousseau de clefs : 50g
    • Écouteurs : Bose Quietcomfort 20 – 70g
    • Panneaux solaires : Sunslice Fusion Flex 12 – 340g
    • Batterie externe : 10000mAh – 180g
    • Câbles divers : 75g
    • Harmonica : 110g
    • Stylo + Carnet : 100g
      • TOTAL : 8 kg sans eau ni nourriture
  • Sur moi :
    • T-shirt manches courtes : Patagonia – 165g
    • Pantalon-short en mode short : Mammut Zinal Hybrid Zip Off – 240g
    • Boxer + Paire de chaussettes : 115g
    • Chaussures : Lowa Fortux – 610g
    • Casquette : Buff – 45g
    • Téléphone : Apple iPhone 12 mini – 170g
    • Montre : Apple Watch Ultra – 75g
    • Bâtons de marche : Salomon MTN – 415g
  • En complément dans le sac à dos de Léa, qui n'avait pas la tente :

Enfin, j'ai souvent vu la question de prendre de petits crampons et un piolet léger pour les passages de névés. Bien sûr, tout dépend de la date à laquelle vous parcourez votre HRP, et de l'enneigement de la saison, mais globalement après fin juillet il y a peu de chance pour que ce soit utile. Dans notre cas, nous avons traversé 4 ou 5 grands névés tout au plus, le plus enneigé étant la photo ci-dessus datée du 6 août 2024. Nous les avons traversés en baskets de trail usées, sans crampon. Alors certes, on a peut-être mis 20 minutes au lieu de 10 pour chaque névé, car on allait doucement. On assurait nos pas et on plantait bien nos bâtons, mais au moins, on ne s'est pas trimbalé du poids tout le reste du temps. Pour une traversée en juin, se renseigner sur les conditions auprès des guides du coin et des gardiens de refuge, et un colis en poste restante serait judicieux.

Comment se rendre au départ de la HRP ?

Personnellement, je n'avais pas du tout envie de laisser ma voiture garée sur un parking pendant un mois et demi, et il fallait également revenir la chercher. Nous avons donc utilisé les transports en commun.

  • Banyuls

    • En car :
      • Nombreuses lignes pour Perpignan avec Blablabus, Ouibus, Flixbus
    • En train :
      • Grande gare la plus proche : Perpignan, puis TER
      • Liaisons directes avec l’Europe
      • Ligne Cerbère – Narbonne
      • Nombreuses liaisons avec les grandes villes françaises
    • En avion :
      • Aéroport de la Llabanère (Perpignan Rivesaltes) à 40 minutes de bus de la gare de Perpignan
      • Aéroport de Girona à 100km en bus de Banyuls
  • Hendaye

    • En car : Flixbus et le réseau Txik Txak, nombreux cars aussi à San Sebastián
    • En train : Gare TGV à Hendaye Ville
    • En avion : Aéroport de Biarritz à 30 minutes

Conclusion

Nous avons tous deux adoré cette traversée des Pyrénées par la HRP! Pour ma part, c'était une expérience certes un peu frustrante de ne faire ‘que de la randonnée' pendant mes vacances, pas de culture, pas de voyage à l'étranger, pas de famille, pas d'ami, pas d'autre sport, mais tellement de beaux moments passés, partagés, de rencontres, de paysages, de dépassements de soi, que le jeu en valait la chandelle au moins une fois dans sa vie ! Je repartirai dans un trip similaire sans hésitation ! Attention, on pense casser le quotidien mais au bout de quelques jours/semaines, une nouvelle forme de routine s'installe : trouver un emplacement de bivouac, laver ses affaires, gérer le ravitaillement, etc. Par contre, je m'attendais à avoir parfois, souvent ?, quelques jours consécutifs qui se ressemblent. Il n'en est rien ! Chaque vallée a ses paysages, ses habitants, sa végétation, son architecture, etc. Aucun jour ne ressemble à aucun autre !

Si je peux donner un dernier conseil, je dirais qu'il ne faut pas forcément suivre la HRP, mais faire une traversée des Pyrénées : se choisir un itinéraire composé de HRP certes, mais aussi parfois de GR, de Trans Pyr' ou de tout autre sentier qui nous inspire. Se faire sa propre Trans-Pyrénéenne ! Cela demande une étude plus approfondie des cartes et topos avant de partir ou chaque soir, ou en discutant davantage avec les randonneurs croisés, mais certaines étapes peuvent être rendues plus belles ou plus faciles. À chacun sa HRP ! N'hésitez pas à nous faire votre retour d'expérience en commentaire !

kosmikrider
Photo-reporter outdoor, c'est dans les Alpes autour d'Annecy que je passe mon hiver en splitboard ; l'été mon côté globe-trotter m'amène à pratiquer la plongée sous-marine à travers le monde. Aux inter-saisons, trekking, VTT, bikepacking, paddle, alpinisme et via ferrata viennent compléter ma passion pour les grands espaces !

8 réflexions au sujet de “Préparer sa HRP, la Haute Route Pyrénéenne”

  1. Bonjour
    Topo intéressant sur la HRP
    Juste une question :quid de l’ours(e) sur le trajet de la Hrp?
    Ça fait de très nombreuses années que je voudrais le faire mais autant dans les Alpes , le (s) loup ne fait ni chaud ni froid ( j en ai croisé à plusieurs reprises , de même dans le Var) , autant je me vois très mal face a un ours ,pire a une ourse avec son ourson , dans les Pyrénées…
    Vous allez me dire qu ils sont très concentrés sur certains territoires mais il suffit d un seul , une seule fois…

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    • A ma connaissance, l’ours n’est pas vraiment un problème pour les randonneurs dans les Pyrénées. Lors de ma HRP je n’ai pas croisé une seule trace ni rencontré de randonneur confronté à cette question. Certes, le risque théorique existe mais il est infinitésimal vu la population d’ours des Pyrénées.

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  2. Article intéressant et apportant des informations utiles sur la HRP
    Lorsque je l’ai parcourue il y a 13 ans l’eau n’avait pas été un problème: toutes les sources étaient bien alimentées et pourtant j’étais parti fin août des Pyrénées orientales: cette année, la sécheresse dans la Roussillon a sévi
    Je plussoie sur le dernier conseil d’adapter sa propre HRP en consultant les cartes: ça permet en plus de mieux s’adapter pour les ravitaillements et aussi de déjouer de mauvaises conditions météo éventuelles

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  3. Bravo Guillaume et Léa !
    Votre article donne une bonne idée de cette traversée qui a été aussi une belle aventure pour nous !
    Je me suis replongée avec plaisir dans les souvenirs de l’été dernier, à partir 15 juin, Est Ouest aussi, 44 jours avec 4 ou 5 de repos (souvent couplés avec mauvaise météo), le plus souvent en bivouac, parfois en cabanes, et 2 ou 3 fois en pension pour les jours de repos/mauvais temps (vraiment sympa les pensions en Espagne !); peu de refuge où la promiscuité était difficile pour nous, vite habituées sans doute à être « un peu seules au monde » sur ce sentiers 😉
    J’ai d’ailleurs fait la première partie jusqu’en Andorre seule, ma partenaire m’a rejoint là bas, et c’était sympa aussi de repousser, ses limites, doutes et parfois appréhensions en étant seule.
    En tout cas je recommande, mais avec une balise GPS et bouton SOS au cas où (j’avais le inreach mini bien utile aussi pour météo hors réseau), marcher seule est une autre aventure encore… très enrichissante et la montagne est bien plus sûr que la ville question
    mauvaises rencontres 😉.
    Bon conseil de votre part de faire chacun sa traversée selon ses envies en mixant les différents parcours et variantes possibles !
    Nous avions pris le parti de marcher majoritairement sur le GR11 avec des incursions HRP (et 10) et on s’est régalées, s’était vraiment sympa ce côté espagnol : les villages sont chouettes, les catalans et espagnols sont adorables (ça change des randonneurs que l’on croise souvent ailleurs et qui ne disent même pas bonjour et semblent même ne pas vous voir, les français tristement en premier lieu…), la météo plus sèche car majorité de versants plus Sud (important en début de saison avec les névés) et la nourriture excellente ainsi que la bière 😉 !
    Le GR11 comme « base de départ » était un bon compromis aussi pour nous car nous n’imaginions pas pouvoir faire la HRP sur toutes ses portions : par manque d’expérience en haute montagne nous avions peur de trop de neige et glace en début de saison, que ce soit trop engagé et technique pour nous, de nous perdre en cas de mauvais temps… 😂.
    Bref on étaient « plus tranquilles » de se dire qu’on démarrait sur le GR11!
    Nous pensions aussi aller un peu plus vite mais cela n’a pas été le cas, doubler les étapes auraient été épuisant (nous l’avons fait une fois ou deux et c’était dur le jour suivant 😂).
    Au final assez sportif car le GR11 redescendait parfois plus bas, donc pas mal de dénivelé pour descendre puis remonter….
    En tout cas on peut dire que quelque soit le chemin, les journées s’additionnent, ce qui est éprouvant au fil du temps, sans doute avec le poids même si nous étions un peu plus légères que vous avec une base de 5,5/6kg car tente plus légère zpack (mono paroie sans armature de 600g environ, sac 35l sans armature 300g, pas de popote ni réchaud car soaking et j’avais un matelas neoair lite de 120cm (j’ai eu froid 2 ou 3 nuits à 2500 environ malgré mon duvet Vallandré confort 0, l’aventure quoi 😂).
    J’avais aussi un drap de soie que je recommande pour l’hygiène sur de longues durées.
    Au final, il faut quand même être en bonne forme et un peu préparé au dénivelé et poids du sac vous avez raison.
    Bonnes observations sur les chaussures aussi 😉
    Les nôtres, trail aussi, Brooks Cascadia, étaient top, des mid pour protéger les malléoles auraient effectivement été une bonne option (ma partenaire s’est blessée en passant sa jambe à travers un névé en quittant l’Andorre, des mid l’auraient protégée).
    Nos Brooks ont eu du mal les dernier jours, presque plus de crampons par endroits et plus d’amorti du tout ! 😉
    Nous avions fait 3 colis de réapprovisionnement (Andorre et Gavarnie notamment) mais effectivement nous aurions pu faire moins et sans doute pas du tout finalement car pas mal de solutions pour se réapprovisionner (surtout sur le GR11) avec de « bonnes choses ».
    Je craignais un peu de mal manger car je ne voulais pas de repas hyo industriels alors on avait déshydraté et préparé nos repas avec des produits bio avant le départ pour 5 ou 6 à chaque fois. C’était bon et avec les apports qu’il nous fallait mais c’est vrai que c’est de la logistique et du poids… pas absolument indispensable rétrospectivement.
    Je suis d’accord sur les électrolytes qu’on a utilisé jusqu’à Gavarnie.
    En tout cas merci pour votre article, sympa de revivre quelques moments et lieux et je suis sûr que cela encouragera certains à se lancer !
    Bonne continuation
    Flo

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