Test chaussures On Cloudridge

Après les modèles Cloudswift et Cloudflow, la marque On, originaire des Alpes Suisses lance la Cloudridge, un modèle spécifique pour la randonnée. Motivée par une démarche développement durable, la marque assure que 10% du total de la chaussure est composé de matières recyclées, le polyester qui la compose étant d’ailleurs recyclé à 90%. Voici mon avis sur la Cloudridge.

Look & qualité de fabrication

Quand j’ai déballé le carton, j’ai découvert une chaussure au look surprenant. Cette couleur glacier est peu courante, et à priori salissante (à voir sur la durée). Mais cela étant, ça donne envie de partir à l’aventure ! Je suis tout de suite curieuse de découvrir la conception technique et innovante de sa semelle. Ses finitions pensées dans les moindres détails – détails en daim vegan – surprennent au premier coup d’œil. Ça augure une belle qualité ! Un autre aspect m’interpelle : ce modèle est très léger, malgré ses finitions soignées. Moins de 750 g la paire en 40 ! Qui dit mieux ?

Confort & maintien du pied

L’empeigne des chaussures On Cloudridge en tissu ripstop innovant avec doublure en mesh 3D promet un enfilage de type “chaussette”. À l’essai la première fois j’ai par conséquent un peu de mal à l’enfiler. La languette est solidaire en effet d’une chaussette qui va jusqu’à l’intérieur de la chaussure. Cette chaussure est donc très ajustée, comme beaucoup de modèles ultralight. Mon pied gauche a été opéré il y a 6 mois et il est encore parfois gonflé. Je dois ouvrir en grand le laçage pour entrer mon pied, et retirer la semelle intérieure. En temps normal, j’aurais beaucoup apprécié tout ce confort intérieur qui est très enveloppant. Mais là, un pied aime, mais l’autre moins. À voir si dans quelques mois, je pourrai réintégrer cette semelle. Les points de serrage du système de laçage FlexLock™ sont néanmoins très flexibles, on peut vraiment ajuster la chaussure comme on veut. La doublure et la languette, conçues également dans un mesh très léger sont d’ailleurs bien rembourrées. J’aime beaucoup le confort immédiat que ça procure quand on les enfile.

La technologie Speedboard® inspirée des modèles running de la marque (consiste en une semelle en polymère de thermoplastique, située entre la semelle intermédiaire et la tige. Grâce à cette technologie et une belle épaisseur de semelle intermédiaire sur tout le pied, le confort général et l’amorti sont très agréables. À la marche, l’impression générale d’un pas allégé est vraiment saisissante. Cette mousse Helion™ en semelle intermédiaire apporte un confort dans le déroulé du pied. Et la légèreté de cette chaussure Cloudridge, que dire… Je crois que c’est la paire de chaussures de randonnée tige haute la plus légère que j’ai jamais portée ! Sur le terrain, ce modèle se révèle d’ailleurs sans surprise plutôt souple. Sur les quelques passages d’escalade facile, j’ai apprécié qu’elle se montre flexible contrairement à d’autres modèles plus rigides.

Auriandig avait souligné lui aussi le confort exceptionnel des chaussures On Cloudultra, destinées aux trails et runnings longues distances.

Semelle & protection du pied

Une mousse Helion™ en semelle intermédiaire repose sur cette incroyable semelle extérieure Missiongrip™ alliée à une couche de caoutchouc CloudTec®. Deux technologies qui travaillent sur l’amorti, en même temps que sur l’accroche. Bien que surprenants visuellement, tous ces empiècements rendent très efficace l’accroche et assurent un amorti dynamique. Ce qui laisse penser qu’elle sera assez résistante dans le temps, c’est la variété et l’originalité du grip de cette semelle : une alternance de larges fentes verticales et horizontales incroyablement profondes. Cette semelle moulée 3D offre un drop de 7 mm (différence de hauteur entre l’avant-pied et le talon), ce qui est assez polyvalent. Le pare-pierre recouvert de nubuck, là aussi d’une très belle finition, semble bien robuste. Sur des terrains particulièrement caillouteux, il n’a pas bronché !

Imperméabilité & respirabilité

Après plusieurs jours de marche sur des terrains très variés, allant de la forêt, à des chemins roulants et jusqu’à des passages de type pierriers assez accidentés, je peux dire que ces chaussures sont réellement respirantes. Et même en enchaînant les journées de marche, grâce à ce tissé ripstop en mesh 3D, elles n’ont jamais été humides. L’emplacement de ce tissé respirant sur la partie supérieure de la chaussure fait opposition à la partie basse, qui comporte un empiècement nubuck. Ce dernier qui assure un peu d’imperméabilité, fait le job mais sans plus. Quelques cours d’eau traversés ça et là mais surtout des débuts de journée dans une jungle humide m’ont permis d’évaluer ce critère. Rien à signaler en cours d’eau, si on émerge pas le pied complètement ! Mais bien entendu sans traitement DWR, ni couche de type Goretex®, cette chaussure n’est pas imperméable. Après des passages dans les hautes herbes, elle est franchement – et sans surprise – trempée ! Dans les chemins boueux j’ai trouvé l’accroche peu fiable, en tout cas moins fiable que d’autres chaussures comportant des semelles plus classiques. Pour moi, cette semelle manque un peu de rigidité, et les crampons devraient être plus francs. Clairement, la boue s’insinue jusqu’au fond de la semelle, et n’en ressort pas.

Mon avis sur les chaussures On Cloudridge