C’est sur l’initiative de mon ami Alex que nous décidons de partir avec l’objectif du sommet du Mont Pourri en Vanoise en splitboard. Nos amis Danaelle, Pat et David se joignent à nous. En cours d’aventure, le projet change à cause de la météo pour le tour de l’Aiguille du Saint Esprit, toujours en splitboard
J1. Les Arcs 2000 – Refuge du Mont Pourri via le Col des Roches
+ 1360 m / – 1130 m 11,8 kmDeux solutions s’offrent à nous : soit nous allons directement au refuge depuis le haut de la station, soit nous poursuivons d’abord vers le Grand Col puis vers le Col des Roches avant de redescendre sur le refuge via le glacier du Geay. Nous choisissons cette dernière option.
Le début de la randonnée est donc plutôt tranquille, la montée sur les pistes de ski fermées est douce est il fait grand beau, comme la météo nous l’avait prédit.
C’est au Grand Col que les choses commencent à se gâter peu à peu. D’abord le vent se lève. Puis soufflant de plus en plus fort, la température ressentie devient extrêmement froide. De plus, un long passage à l’ombre en neige dure sur le glacier du Grand Col nous ralentit et nous enfilons de plus en plus de couches et des gros gants. La pente se raidit aussi. Enfin, nous repassons au soleil peu avant d’arriver au Col des Roches, plein vent !
Séance photo rapide, puis passage de nos splitboards du mode montée au mode descente, et nous descendons d’abord à pied un passage raide d’une quinzaine de mètres équipé de cordes fixes. Le brouillard se lève à ce moment, ce n’était pas prévu par la météo, il devait faire soleil toute la journée. Une fois en bout de corde, la pente s’assouplie, nous prenons pieds sur le glacier du Geay et pouvons chausser nos boards.
La descente dans le brouillard sur le glacier promet d’être quelque peu stressante. Pat prend le lead du groupe, il est déjà venu et pense pouvoir nous sortir de cette grouille. La neige est excellente et nous faisons de belles courbes. Toutefois une erreur d’itinéraire cause visibilité réduite lui aura fait une belle frayeur en s’arrêtant en limite d’un petit sérac. Danaelle et David quelques mètres derrière lui sortent la corde et l’assurent pendant qu’il remonte en sécurité. Pendant ce temps, Alex et moi traçons à pied dans la poudreuse pour remonter d’une cinquantaine de mètres afin d’éviter le sérac. S’en suit le reste de la descente sans encombre jusqu’au refuge.
Le moment du repos bien mérité est arrivé, et aussi d’alléger nos sacs de tout cet apéro que nous avons trimballé ! Bière, vin, saucisson, fromage, bref un bon gueuleton avant d’attaquer le repas que nous terminerons par une dégustations de gnôles en tous genres en jouant au Uno avec des règles quelques peu personnalisées.
J2. Refuge du Mont Pourri – Les Arcs 2000
+ 960 m / – 1210 m 11,5 kmL’objectif était donc le sommet du Mont Pourri, et le début de l’itinéraire suit d’abord ce que nous avons descendu la veille depuis sous le Col des Roches. Un couple de skieurs levé plus tôt que nous est déjà parti en direction du sommet, la trace de montée est donc déjà faite.
En arrivant à la lisière du glacier du Geay, soit à peine 500 mètres de dénivelé positif depuis le refuge, nous voyons la trace de montée s’arrêter pour redescendre dans une autre direction d’où nous venons. En observant la pente qui nous surplombe, celle de notre itinéraire de montée, nous voyons que le vent nocturne a chargé les pentes et contre-pentes. S’aventurer là-dedans serait risqué. À contre cœur, nous décidons de faire demi-tour, le sommet attendra une prochaine occasion.
Nous rassemblons donc nos splitboards pour rebrousser chemin vers le refuge où nous avions laissé nos affaires de nuit. Petit pause « second petit déjeuner » et nous repartons de plus belle en direction des Arcs, plus précisément vers le sommet du télécabine de Varet, et même à peine plus haut pour avoir accès à une combe de descente un peu moins fréquentée que la classique. Le vent s’est arrêté et il fait maintenant très chaud. C’est fou comme les variations de températures sont brutales !
Dernière descente de la journée dans une belle neige poudreuse sans trace, quelle joie avant de finir à la station où nous trouvons même un bar ouvert qui vend des bières à emporter !
Photo-reporter outdoor, c’est dans les Alpes autour d’Annecy que je passe mon hiver en splitboard ; l’été mon côté globe-trotter m’amène à pratiquer la plongée sous-marine à travers le monde. Aux inter-saisons, trekking, VTT, bikepacking, paddle, alpinisme et via ferrata viennent compléter ma passion pour les grands espaces !
Peu connue, la Vanoise est idéale pour l’explorer en hiver sans se sentir envahi par une horde de skieurs 😉 Ce qui permet de belles photos sur le massif, avec des mers de nuage, et particulièrement ce point de vue sur le refuge du Mont Pourri, que je ne connais qu’en été. Malgré une photo impressionnante dans les rocheuses, faire de l’escalade sous le brouillard doit demander une certaine expérience, une dextérité et un équipement spécial. Ce serait intéressant de connaître ce qu’il ne faut pas oublier pour bien s’équiper en montagne.
Salut Philippe,
effectivement ça pourrait être utile que j’écrive un article avec le matériel nécessaire en ski de rando, ski alpinisme, et sécurité sur glacier. À suivre.. 🙂
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La montagne 🗻 est belle.
Que de plaisir !